sur la période actuelle du PSG et sur ses performances individuelles.
Sans langue de bois.
La semaine nest pas finie et chaque match revêt une importance énorme. Celui de Strasbourg notamment, cétait plus que trois points. Il fallait absolument quon recolle. Notre situation est difficile. Si on navait pas gagné ce match-là, on aurait accusé le coup psychologiquement. La finale de la Coupe de la Ligue était essentielle pour bien représenter le PSG et puis, il fallait confirmer en championnat, ce qui nétait pas simple.
Et contre Strasbourg, vous faîtes à titre personnel lun de vos meilleurs matchs depuis quelques semaines¦
Je continue mon petit bonhomme de chemin. Une carrière, comme une saison, cest très long. A mon poste, on na pas droit à lerreur. La moindre erreur, on la paie cash. Limportant est de continuer et essayer dapporter le plus possible au PSG.
On a vu vos partenaires revenir vers vous après des arrêts décisifs. áa doit vous faire chaud au cur ?
Je nai jamais perdu confiance, même sil y a eu tout un truc qui sest créé autour de moi. Je sais très bien quon peut vivre ça à certains moments. Mais la saison nest pas finie et il va falloir être encore performant.
Cest une situation que vous revivez après la saison dernière. Est-ce que cest plus dur cette année ?
Tous les ans, cest différent. Il y a des choses différentes à gérer. Mais jouer le maintien, cest dix fois plus difficile que jouer le haut du tableau parce que le quotidien est plus éprouvant et quil faut être encore plus fort mentalement. Et encore plus en étant au PSG parce que cest un club très médiatisé. Il faut être solide.
Est-ce quil ny a pas une usure psychologique ?
De toute manière, il faut gérer ce quil y a devant soi. Moi, je vais donner mon maximum en étant le plus professionnel possible, en travaillant et en ne lâchant rien.
Lavenir à court terme, cest le match à Nancy. Encore une des finales qui reste à jouer ?
On sait très bien que chaque point va compter. On ira à Nancy dans cette optique.
Votre calendrier est a priori plus favorable que celui de vos adversaires. Est-ce que vous êtes daccord avec cette analyse ?
A Paris, tout est analysé de façon différente. Si on avait perdu contre Strasbourg, le calendrier aurait été détestable. Cest un calendrier qui est difficile et il faudra aller chercher le maintien. Et jouer le maintien dans ce club, cest encore plus difficile que dans un autre. Le challenge est difficile mais il nest pas impossible.
« Cest sur Paris quon tape en premier »
Vous êtes-vous habitué à ce climat autour de Paris ou essayez-vous de vous isoler ?
On est dans la course et le seul élément qui pourra nous dire si cette pression est positive ou négative, cest le jour où nous serons sauvés.
Pour revenir à la Coupe de la Ligue, cest votre premier trophée avec le PSG. Quelles émotions avez-vous ressenties ? Est-ce comparable avec Nantes ?
Rien nest comparable. Cest essentiel de gagner et de remporter quelque chose parce cest ce quon retient. Venir à Paris et ajouter une ligne au palmarès, cest de toute manière un plus. Cétait une émotion forte. áa va nous aider pour la fin de saison.
Cette finale a été marquée par cette fameuse banderole. La fête a-t-elle été gâchée ?
Comme toujours quand cest le PSG, tout est multiplié par cinquante mille. On est tous daccord pour penser que ce nest pas possible de voir une telle banderole dans les tribunes. Ce nest pas quà Paris. Mais cest sur Paris quon tape en premier. Il faut enlever ça des stades mais il faut que tout le monde soit à la même enseigne. Pour nous, limportant est de nous concentrer sur le terrain. Il y eu la finale mais on savait quon allait être attendu trois jours après contre Strasbourg. On a emmagasiné de la confiance et de la joie pour pouvoir aborder au mieux le maintien.
Cette banderole est devenue une affaire dEtat¦
Oui et cest logique parce que cette banderole fait référence à lun des films les plus vus et qui touche beaucoup de Français. Des millions de gens sont allés le voir au cinéma. Cest pour ça que ça a pris une telle ampleur.
Justement, cette ampleur¦
Mais quand tu es à Paris, il ne faut pas vouloir tout commenter. Cest politique et un joueur na pas un vécu politique nécessaire parce que nous sommes jeunes pour la plupart. On na pas le recul suffisant pour pouvoir aborder tous les faits dactualité. Pour certains, on peut être parole dévangile donc il faut être prudent.
Comment avez-vous vécu les sifflets à votre encontre ?
Moi, je continue ma carrière. Je suis bien dans mes pompes. Je sais très bien quil y a des jours où cest moins bien que dautres.
Se faire siffler au Parc, après votre saison réussie lannée dernière¦ Etes-vous rancunier ?
Non¦ On est dans un club où beaucoup de choses sont orchestrées. Jemmagasine, je vis ma carrière à fond, je vis pleinement les choses.
« Je ne crois pas trop au facteur chance »
Et vous comprenez quon puisse vous siffler puis vous acclamer la semaine suivante ?
Je suis là pour faire du mieux possible. Chacun a une mentalité différente, avec des origines et une éducation différentes. Il y a des choses que je ne ferais pas, dautres peuvent le faire. Je suis gardien au PSG, choisi par le coach. Jessaye de redonner la confiance que lon me témoigne.
Péguy Luyindula a dit que le groupe ne vous avait peut-être pas assez soutenu ?
Ce qui mintéresse, cest ce qui se passe à lintérieur du groupe. Pas ce que la presse raconte.
Vous comptez 404 matchs en douze saisons en Ligue 1, avec 30 à 35 matchs par saison. Avez-vous un secret pour éviter la blessure ou est-ce la chance ?
Je ne crois pas trop au facteur chance. Il y a un équilibre de vie, beaucoup denvie de réussir, de bien faire. Une exigence au quotidien pour être le meilleur possible.

Est-ce que vous avez lEuro dans un coin de votre tête ?
Je suis quelquun qui voit toujours à long terme. Et dans mon calendrier, il y a les dates de lEuro. Après, il faut faire le maximum.
Vous partez en tant que deuxième gardien¦
Je ne rentre pas là-dedans. Quand il a fallu compter sur moi, jétais là. Quand on me demande dêtre derrière Greg, je mefforce de le mettre dans les meilleures conditions. Je fais le maximum pour vivre pleinement ce que jai à vivre.
Est-ce que vous serez parisien lannée prochaine ?
Je ne veux parler de ça. Aujourdhui, il y a le maintien en jeu et on ne peut pas perdre dénergie dans notre contexte. On fera le point mi-mai.