l'entraîneur du Paris-SG (Photo L'Equipe), avait la mine des mauvais jours en conférence de presse après la défaite de ses joueurs à Nancy, dimanche (0-1). Un revers qu'il juge «frustrant». «Nous avons fait une entame très correcte avec des possibilités de les inquiéter et des occasions. On avait la possibilité de faire quelque chose, a-t-il assuré. En deuxième mi-temps, nous avons moins bien tenu le ballon, nous avons fait trois, quatre erreurs techniques consécutives qui ont permis à Nancy de prendre confiance. Pourtant, nos intentions étaient les mêmes. Nous avons eu plus de mal à nous porter vers l'avant, à nous mettre dans le rythme, comme c'est le cas souvent quand on joue tous les trois ou quatre jours. Mais cette option ne me dérange pas. On a montré de bonnes choses. On s'est engagé. On a fait ce qu'on a pu. Nous avons souffert. Ils sont puissants, et c'est dur de leur résister. C'est vraiment très frustrant».
Le club parisien est aujourd'hui 18e et premier relégable, devancé par Toulouse à la différence de buts. «Pour le maintien, ce sera dur, ce sera compliqué, pense Le Guen. Nous n'allons pas baisser les bras. Ce sera un élément pour s'en sortir. Le fait d'avoir bien joué ne me rassure pas. Aujourd'hui, il faut prendre des points. Il faudra lutter contre la démotivation quand on est mené au score. Il faudra avoir la capacité de revenir, d'être dangereux à nouveau». Le constat est le même pour Mickael Landreau. «Je ne pense pas qu'une équipe plus que l'autre méritait de gagner ce soir. Mais c'est souvent comme ça. Quand une équipe est en haut, elle a plus de réussite. Ca va être difficile jusqu'au bout. On va continuer, on ne va pas lâcher». Jérôme Rothen pense également que le Paris-SG méritait mieux. «Au vu de la première mi-temps, on mérite beaucoup mieux que de perdre. Mais aujourd'hui, nous n'avons pas le temps de gamberger. C'est une défaite et il faudra prendre trois points contre Nice comme nous l'avons fait contre Strasbourg. Les matches à la maison vont être primordiaux. Cette défaite casse une dynamique, c'est sûr ! Maintenant une autre doit commencer. Il reste six journées, 18 points en jeu. Ils nous en faudra presque la moitié».
Du côté de Nancy, la satisfaction était forcément de rigueur, notamment pour Marc-Antoine Fortuné, qui n'avait plus trouvé le chemin des filets depuis sept mois. «Depuis le début de la saison, je suis sur la brêche et le coach m'a géré. Je rentre et je marque. Ca fait plaisir bien sûr. Mais je ne m'arrête pas là». Son coach, Pablo Correa, s'est dit satisfait de l'esprit affiché par ses troupes après la déconvenue à Bordeaux, le week-end dernier (1-2). «Nous cherchions non pas à nous rassurer mais à voir la réaction du groupe et on a vu qu'il avait su encore une fois rebondir. Nous avons eu quinze très bonnes minutes puis Paris nous a mis en difficulté. Nous ne réussissions pas alors à prendre des appuis devant. Paris nous a entraînés dans un rythme qui ne nous convient pas. Nous avons bien corrigé les choses à la pause en se mettant plus vite face au jeu. A l'exception de Marseille, nous comptons onze points d'avance sur nos poursuivants. Il va falloir tout faire pour rester européen. Mais dans le football, rien n'est gagné d'avance. Je ne pense pas que le PSG descendra en L2. C'est difficile pour eux mais il y a de la qualité dans cette équipe».
Lequipe