LES SUPPORTEURS parisiens vont jouer le jeu une dernière
fois. Ils ont décidé que, cet après-midi, les coéquipiers de Pauleta bénéficieraient d'un soutien
total. « Tout le virage Auteuil chantera et encouragera l'équipe », explique Amar, le responsable
des Lutèce Falco.
Du coté des tribunes Boulogne, pour le premier match au Parc depuis la dissolution
des Boulogne Boys (qui ont demandé à leurs sympathisants de venir sans écharpes ou vêtements
siglés au nom de l'ex-association), le mot d'ordre est identique.
Un communiqué signé par l'ensemble
des associations de supporteurs lance d'ailleurs un appel au « peuple parisien à clamer son
amour du club pour que celui-ci triomphe dans cette dure épreuve ». Si, à Auteuil, aucune banderole
ne doit être déployée pendant le match, certains supporteurs de Boulogne ont émis l'idée d'en
écrire une en hommage à Alain Cayzac. C'est la seule que le club acceptera de laisser entrer
dans les tribunes.
« Si le PSG ne gagne pas,
tout peut partir en vrille »
Et l'arrivée de Michel
Moulin comme conseiller sportif n'a pas calmé les esprits. « Moulin, c'est Luis Fernandez, explique
un des leaders de Boulogne. Aujourd'hui, à part quelques jeunes excités, personne ne veut de
Luis au club. Désormais, la cassure est totale avec les dirigeants. » Michel Moulin a été rapidement
mis dans l'ambiance poisseuse qui règne autour du PSG. Mardi, alors qu'il venait d'aller saluer
Alain Cayzac au siège du club, un autre leader du virage Boulogne est tombé nez à nez avec lui.
« Vous n'êtes pas le bienvenu ici, et on vous donne trois mois avant de partir », a lancé le
supporteur au nouveau conseiller sportif.
Si Paris ne bat pas Auxerre cet après-midi, la tension
pourrait être terrible aux alentours du Parc après le match. « Je crains des réactions individuelles,
soupire Amar des Lutèce Falco. Je veux bien jouer le rôle d'un éducateur, mais il y a des limites.
Si le PSG ne gagne pas, tout peut partir en vrille. La colère couve vraiment. » Pour la contenir,
le club et la préfecture de police de Paris ont mis en place le dispositif de sécurité des matchs
à très hauts risques, avec près de 2 000 hommes mobilisés.
Les Ultras marseillais
soutiennent les Boys.
Après avoir déployé une banderole où était inscrit « Liberté pour les
Boys. La passion ne se dissout pas » dimanche lors d'OM – Lille, le Commando Ultra (CU) marseillais
a expliqué vouloir « marquer son inquiétude devant la première dissolution d'une association
de supporteurs en France ». Se considérant comme des « rivaux éternels » du PSG, le CU estime
toutefois cette solidarité « nécessaire ».