A l'occasion du premier match de l'après-Cayzac, le PSG, toujours relégable, doit s'imposer pour sauver ce qui peut l'être, à commencer par Paul Le Guen qui ne survivrait pas à un nouveau camouflet.
AU-DELA des nominations de Michel Moulin ou Simon Tahar, il existe avant tout deux façons positives et fort simples pour les Parisiens d'aborder la réception d'Auxerre cet après-midi. D'abord, en appréciant le fait de jouer, à 17 h 10, en ouverture de cette 35e journée. La semaine passée, les joueurs avaient en effet reçu un vrai coup derrière la tête en suivant à la télé, avant leur match à Caen, le succès de Lens devant Sochaux (3-2).
Aujourd'hui, ce sont eux qui auront la possibilité de mettre la pression sur Lens, Toulouse et Strasbourg. Ensuite, en se félicitant du fait que ce rendez-vous contre Auxerre ne peut plus être assimilé au match le plus important de l'histoire du club vu que celui-ci… a déjà eu lieu à Caen. Paul Le Guen (devant la presse) et Alain Cayzac (devant les joueurs) avaient en effet tous les deux confirmé le caractère historique de cette rencontre finalement lourdement perdue (3-0).
Le prix du maintien
Il n'est toutefois pas certain que ces vues de l'esprit suffisent à libérer totalement Pauleta et ses partenaires, ni à leur rendre une confiance qu'ils n'ont en fait jamais eue cette saison. A la tête de Colony Capital Europe, actionnaire majoritaire du club, Sébastien Bazin, lui, ne le pense pas.
Dimanche dernier, au lendemain de la déroute normande du PSG, il a estimé que l'arrivée de Michel Moulin au poste de conseiller sportif constituait le seul moyen d'échapper à la L 2. Pas convaincu, Alain Cayzac a donné sa démission. L'ex-président sera néanmoins présent tout à l'heure dans les tribunes du Parc pour soutenir son club et vérifier que les joueurs appliquent au moins l'union sacrée qu'il a réclamée juste avant de céder son fauteuil. Paul Le Guen sera lui aussi présent. Malgré le poids grandissant de sa responsabilité dans la situation actuelle, l'entraîneur s'accroche à sa place, et surtout à son contrat qui court jusqu'en juin 2009 (il touche environ 90 000 ¬ par mois).
L'arrivée du nouveau conseiller sportif l'a touché, mais il ne semble pour l'heure pas décidé à revoir sa méthode. Il est de toute façon trop tard pour cela et seul un sursaut d'orgueil des joueurs sauvera cette équipe. Un nouveau revers aujourd'hui serait en revanche fatal au technicien breton. Ami de Michel Moulin, Luis Fernandez se tient prêt à effectuer une pige pour les trois dernières rencontres, même s'il se verrait davantage dans un rôle de manager sportif qu'il espère remplir la saison prochaine. L'ancien joueur aurait toutefois aimé faire déjà partie de l'aventure. Il se murmure qu'il nourrirait un certain agacement envers Michel Moulin pour ne pas avoir été appelé dès cette semaine.
En attendant, après trois revers consécutifs en championnat, les Parisiens essaieront de retrouver la recette qui leur avait permis de battre Strasbourg (1-0), au début du mois. Cela leur permettrait de garder l'espoir avant d'aller disputer un nouveau match couperet à Toulouse. Mais aussi de toucher la prime de victoire qu'ils ont obtenue d'Alain Cayzac pour cette fin de saison. Le prix du maintien en quelque sorte…