Le parcours d'Alain Cayzac à la tête du PSG naura pas été facile. Véritable amoureux du club, il a connu deux saisons noires. Voici son bilan au lendemain de sa démission. Forcément négatif.
L'histoire dAlain Cayzac en qualité de président du PSG avait mal commencé. Nous sommes le 5 août 2006 et, pour son premier match à la tête du club de la Capitale, il assiste à une défaite au Parc des Princes face au promu Lorient sur le score de 3-2, avec un doublé de lancien Parisien Fabrice Fiorèse. Le début dune longue et lancinante descente aux enfers. A peine deux mois plus tard, le club est déjà moribond. Le vestiaire ne répond plus. Une première cible est trouvée : Vikash Dhorasoo. Linternational français rentre dans un conflit ouvert avec sa direction et avec Guy Lacombe, alors entraîneur. Le joueur sera dabord mis à pied puis licencié. Cest le premier gros couac. Le PSG rentre alors dans sa période la plus sombre. Le 23 novembre 2006, le club parisien rencontre lHapoël Tel-Aviv en Coupe de lUEFA et perd 4-2. A lissue de ce match, des affrontements entre supporters des deux camps se multiplient aux alentours du Parc. Un spectateur de confession juive, Yanniv Hazout, est pris à partie Porte de Saint-Cloud par une foule hostile. Le policier Antoine Granomort sinterpose et tue par balle Julien Quéméner.
Lannée 2007 commence, elle, par un nouveau licenciement. Celui de Guy Lacombe. Soutenu par Cayzac depuis de longs mois malgré ses piètres résultats, lentraîneur à la moustache saute deux jours après une défaite à domicile (2-1) face au promu Valenciennes. Le PSG flirte avec la zone de relégation avec une piteuse 17eme place. Paul Le Guen, espéré par les supporters, débarque au Camp des Loges après un passage plus que mitigé aux Glasgow Rangers. Le retour de lancien joueur parisien est dabord chaotique. En mars, la formation est relégable. Les joueurs semblent enfin prendre conscience du problème et montrent un autre visage dans la dernière ligne droite enchaînant les victoires. Paris termine finalement 15eme de L1 et se sauve. Alain Cayzac pense avoir vécu la pire saison de lhistoire du club. Le Mercato estival doit aider à repartir sur de bonnes bases avec une équipe que Paul Le Guen aura, cette fois, choisie.
Il va essuyer échec sur échec
Pourtant, dès le début de la saison 2007-2008, le PSG recommence à dérailler en Championnat. Le 15 août 2007, après trois matchs – dont une nouvelle défaite au Parc des Princes face à Lorient (3-1) – le club est de nouveau 17eme. Plutôt consistants à lextérieur, les Parisiens perdent leurs moyens dès quils se retrouvent à domicile. Ils ny remporteront pas la moindre victoire lors des matchs aller. Au soir dune défaite à Nice (2-1), voilà le PSG dans la zone de relégation avec une 18eme place. On pense alors quAlain Cayzac va reprendre les choses en mains durant le Mercato hivernal afin de corriger le tir. Au contraire, il va essuyer échec sur échec. Cest dabord le Caennais Yohan Gouffran qui refuse finalement de rejoindre le club après avoir pourtant donné son accord verbal. Puis cest au tour de Fred, lattaquant lyonnais, de décliner linvitation. Alors quil avait annoncé partout larrivée de renforts de choix, le voilà obligé de bouger pour ne pas perdre la face. Résultat : deux recrues brésiliennes, deux inconnus, Souza et Everton, débarquent. Nouveau fiasco.
Les dernières semaines de sa présidence seront malgré tout marquées par un succès. En finale de la Coupe de la Ligue, le PSG bat Lens 2-1 dans les dernières secondes de jeu sur un penalty plus que litigieux. Un succès occulté par la lutte pour le maintien et surtout par laffaire dite de la « banderole anti-Chtis. » Une affaire qui remontera jusquau plus haut sommet de lEtat et entraînera notamment la dissolution de lassociation de supporters parisiens des Boulogne Boys, sur décision du ministère de lIntérieur. Mais finalement Alain Cayzac partira comme il est arrivé, sur une défaite. Samedi dernier, Paris coule à pic sur le terrain de Caen. Plus que lampleur du score (3-0), la non-réaction des joueurs interpelle. Voilà désormais le club avec trois points de retard sur le premier non-relégable. Alain Cayzac propose alors le nom de Gérard Houllier, son ami et DTN français, pour aider Paul Le Guen dans sa tâche. Lactionnaire principal refuse et lui impose Michel Moulin comme nouveau conseiller sportif. Il nadhère pas à ce choix et présente sa démission. Aussitôt acceptée. Le PSG na désormais plus de président.