Symbole dun recrutement sans relief, le Brésilien na plus que la Coupe pour exister.FINALEMENT, une ombre en a remplacé deux autres. Le 31 janvier dernier, à deux heures de la clôture du mercato, Willamis de Souza Silva est venu pour pallier in extremis la volte-face de Yoan Gouffran, dont Paris napercevra jamais la silhouette. Il était venu, aussi, pour tenter de faire oublier léchec de Marcelo Gallardo, dont le contrat venait dêtre résilié à lamiable par le PSG.
Résultat : onze matches de L 1 disputés en quatre mois, pour à peine cinq titularisations. Dans lesprit de Paul Le Guen, il est rapidement apparu comme un cadre¦ de léquipe B, celle qui a qualifié Paris en Coupe de France contre Bastia (2-1) et à Carquefou (1-0), lors des tours précédents. Le signe que Souza déçoit, quil na en rien ébranlé la hiérarchie des milieux offensifs et quil ne sest pas emparé du côté droit, le laboratoire permanent des entraîneurs parisiens, ces dernières saisons.
Apprécié dans le vestiaire pour sa gentillesse, le Brésilien, sur le terrain, ne fait pas le poids.ì tout point de vue. En interne, son manque dimpact physique est critiqué. Comme ses insuffisances en matière de vitesse. Bref, le frêle Souza na pas le profil pour être un gros joueur de couloir. Et rien ne laisse entendre que lancien joueur du FC Sao Paulo, qui navait jamais évolué en Europe, pourrait se métamorphoser subitement, à vingt-neuf ans.« Pour un joueur offensif étranger, il est de plus en plus difficile de sadapter à la dureté physique et tactique du Championnat de France, observe un proche du club parisien. Surtout quand on débarque dans le contexte du PSG cette saison. Mais ça peut être dur ailleurs, également, si on regarde le cas de César Delgado, à Lyon. »
ðlu dans le onze type du Championnat brésilien en 2006, Souza était considéré au Brésil comme un bon joueur, parmi beaucoup dautres. Mais 2007 avait déjà laissé deviner un recul dans ses performances. Peu avant quil ne signe à Paris, il avait prolongé son contrat jusquen 2010 et, dans la foulée, Sao Paulo était enclin à le prêter gratuitement au Gremio Porto Alegre, lancien club de Ronaldinho¦
La signature de Souza confirme leffondrement de la filière brésilienne du PSG depuis le départ du crack à Barcelone. Au sein du club, des tensions sont apparues au sujet des responsabilités dans cette coûteuse opération Souza : 4 M de transfert, auxquels sajoute un salaire évalué à 80 000 euros par mois. ìqui la« faute » ?ì LeGuen, qui a donné son feu vert à un joueur quil venait de découvrir sur cassette ? ì Alain Cayzac, lancien président, et à Alain Roche (cellule recrutement), trop sensibles aux arguments de Valdo en
faveur de Souza ? En embauchant ce joueur dans les derniers souffles du mercato, Paris a cédé à une peur. Celle dêtre critiqué durement en cas de mercato stérile. Résultat : Souza est venu, Everton Santos avec (2 M de transfert). 6M , cest quand même cher pour une opération de communication en état de panique¦