AU PETIT JEU des pronostics, les techniciens de L 1 sont plus partagés. A l'image de Francis Gillot, coach de Sochaux et adversaire du¦PSG : « Toulouse va se sauver. Entre Lens et Paris, cest du 50-50. Evidemment, ça me ferait mal au coeur de voir les Lensois descendre. » Claude Puel, son collègue de Lille, met les sentiments et les¦ pronostics de côté : « Pendant une journée, on a été relégables. Par respect pour ces trois clubs, je dis qu'ils ont tous leurs chances. Jusqu'à la dernière seconde, tout peut arriver. A ce niveau-là, ce n'est plus une question de football, mais de mental. »
« La peur du vide »
Relégué successivement ces deux dernières saisons avec Troyes et Strasbourg, Jean-Marc Furlan reste sur le terrain du mental, qu'il connaît bien : « En début de saison, ces trois clubs visaient l'Europe. Dans l'inconscient des joueurs et dans leur préparation psychologique, ça pose problème. » Une chose est certaine, lentraîneur alsacien ne voit pas le PSG tomber : « Les Parisiens ont déjà gagné une finale et vont en disputer une autre. Cela signifie qu'ils ont du caractère. Derrière, c'est le club qui vivra le mieux à l'intérieur qui sen sortira.Mais pour le savoir, il faut connaître le discours qui est tenu et le sang-froid du staff technique et du président. Cest ça qui fera la différence. »
Autre technicien condamné, avec Metz, Yvon Pouliquen se fait du mouron pour les Lensois : « Ils ne sont plus maîtres de leur destin. Même une victoire peut être insuffisante. Le savoir agit inconsciemment sur le mental. » Le facteur psychologique semble être décidément déterminant pour nos techniciens. Frédéric Hantz, entraîneur de Sochaux jusquà la trêve et actuellement en stand-by, insiste sur cette notion : « Lens doit faire abstraction de sa situation. Il y a cette peur du vide,mais il faut y aller avec un esprit de révolte. Chacun a 33 % de chances de se maintenir, mais pour les pronostics, je me trompe toujours¦ »