Après le but libérateur du jeune Boli en faveur du PSG, la veille, sur le terrain d Amiens, cest le Lyonnais Juninho qui a qualifié les siens hier contre Sedan. Paris – Lyon, quelle belle affiche pour le Stade de France !
HALLUCINANTE. » Jérôme Alonzo n'a pas trouvé d'autres mots, «mardi soir dans les couloirs du stade de la Licorne à Amiens, pour qualifier la saison du PSG. Déjà vainqueur de la Coupe de laLigue contre Lens (2-1) le 29 mars, le club parisien est attendu encore une fois au Stade de France le 24 mai en finale de la Coupe de France. Ce sera face à Lyon. Le PSG, aujourdhui rélégable en Ligue 2, pourrait donc remporter un second trophée une semaine après avoir dit au revoir à l'élite du football français¦ « C'est vrai que c'est une saison surprenante, confirme Sylvain Armand. On se bat pour éviter la descente et on arrive deux fois en finale de Coupe. »
« On est nés sous la bonne étoile de la coupe »
Le paradoxe parisien n'est pas nouveau mais jamais il n'a atteint de telles proportions. Malgré des résultats très décevants en championnat depuis l'exercice 2003-2004 (deuxième derrière Lyon), le PSG continue de gagner des trophées à un rythme soutenu : une Coupe de la Ligue (2008), deux Coupes de France (2004 et 2006) et peut-être une troisième le 24 mai, pour ce qui pourrait être le troisième doublé de l'histoire du club après ceux de 1995 et de 1998. Aucune autre formation ne peut se vanter d'une telle réussite en si peu d'années. Paris est le champion de France¦ des coupes nationales.
Interpellés sur la question, les Parisiens sont bien en peine d'expliquer ce double visage. « On est nés sous la bonne étoile de la coupe », tente Jérôme Alonzo. Plus sérieusement, la doublure de Landreau reconnaît des « faits de jeu favorables,un tirage au sort plus simple quand on affronte Amiens et Carquefou plutôt que Lyon ou Bordeaux ». Et de conclure : « Lors de ces matchs, même si on ne joue pas bien, on gagne. On a ce supplément de grinta qui fait la différence. »
Ce qui rend la destinée parisienne plus étonnante encore, c'est qu'elle se produit alors que le club de la capitale vit la pire saison de son existence. Des résultats dramatiques en L 1, une démission de son président à quatre journées du terme, de graves soucis avec ses supporteurs (l'affaire de la banderole anti-Chti's lors de la finale de la Coupe de la Ligue, dissolution du groupe ultra des Boulogne Boys). Le PSG est insaisissable. Cela le rend parfois attachant,souvent insupportable. Et ce matin incapable d'apprécier les belles choses. Comme cette splendide finale à venir.