Grâce à ce nul obtenu contre Saint-ðtienne, le PSG nest plus relégable, mais devra gagner à Sochaux pour être sûr de se sauver.
PROSTRð SUR LA PELOUSE, Pedro Pauleta aurait sans doute rêvé dune dernière au Parc plus heureuse. Il aurait sûrement préféré effectuer ensuite son tour dhonneur avec la certitude de laisser en Ligue 1 la saison prochaine un club pour lequel il a inscrit 109 buts. Pendant ce bain de remerciements, le speaker annonçait un à un les résultats de la trente-septième journée, et les défaites de Lens et Toulouse donnèrent alors une dimension plus festive à une soirée qui aurait pu tourner au cauchemar si elle sétait arrêtée après quarante-cinq minutes. Toulouse menait à Rennes, et Saintðtienne venait juste douvrir le score au Parc des Princes. Mais légalisation de Jérémy Clément dune reprise pleine de rage, juste avant lheure de jeu, a permis à lattaquant international portugais de quitter la pelouse à la tête dune équipe qui nest plus relégable ce matin. Le PSG nest pourtant pas sorti du pétrin. Il ne compte que 1 point davance sur ses deux concurrents directs dans la course au maintien, et seule une victoire à Sochaux, samedi prochain, lui permettrait de ne pas avoir à se préoccuper de lissue des rencontres au Stadium et au stade Bollaert. Il lui aurait suffi dun nul dans le Doubs si Paris sétait montré un peu plus réaliste face à Saintðtienne. Il a trop péché dans le dernier geste et Pauleta a une part de responsabilité. Le buteur parisien a eu loccasion de fêter son départ avec un 201e but depuis son arrivée en France, mais on a connu lattaquant portugais mieux inspiré quhier soir. Louverture de Rothen aurait été un magnifique cadeau dadieu si son capitaine avait su le déballer. Seulement, sa frappe, trop molle, na pas surpris un Viviani en grande forme (37e).
Pauleta : « On va se maintenir »
Cétait la plus belle occasion parisienne de la première période et elle avait le mérite dexister. Car les stéphanois navaient pas vraiment brillé offensivement. Du moins jusquà cette quarante-cinquième minute et ce déboulé de Payet mystifiant Camara qui sest conclu par une reprise en force de Perrin se logeant sous la barre de Landreau (45e).
Cette ouverture du score, sur la seule action dangereuse des Verts, révélait une nouvelle fois les lacunes défensives dune équipe parisienne qui avait un pied en Ligue 2 à cet instant du match. ì la pause, les mots de Le Guen ont trouvé des oreilles attentives et les joueurs, qui avaient accès à leurs téléphones portables dans le vestiaire, ont eu connaissance des résultats sur les autres stades. Ils sont revenus regonflés, et le but de Clément a parachevé un beau mouvement collectif parti de Rothen, poursuivi par Armand et Chantôme (59e). Les espaces offerts ensuite ont à la fois donné loccasion à Saint-ðtienne de conserver son avance dans sa quête dun billet pour la Coupe de lUEFA et à Paris dengranger 3 points. Mais ni Gomis (68e) ni le jeune Boli (76e), héros quatre jours plus tôt à Amiens en Coupe de France, nont su tuer cette rencontre. Cette avant-dernière journée de Championnat laisse cependant un peu moins de regrets aux Parisiens quaux Stéphanois, qui perdent leur cinquième place au profit de Lille. Les Verts, entreprenants dans le jeu à défaut dêtre efficaces en première période, ont probablement trop reculé ensuite pour mériter davantage que 1 point, même sils ont laissé entrevoir des qualités collectives supérieures à un PSG qui devra lutter jusquà la dernière journée pour sauver sa peau.
Alors quil vient de passer les cinq dernières journées à la dix-huitième place, il soffre au moins cette satisfaction de ne plus figurer parmi les trois cancres de la Ligue 1. Invaincus depuis quatre matches, les Parisiens sont sur le point de réaliser leur meilleure série de la saison. Elle nintervient pas au plus mauvais moment. Sera-t-elle suffisante ?
En quittant le Parc, Pedro Pauleta, dont le nom était scandé par 45 000 spectateurs, la promis :« On va se maintenir en Ligue 1 et on va aller gagner la Coupe de France. » Aux yeux des supporters, la seconde hypothèse naurait aucune saveur si la première nétait pas réalisée.