Très. Je l'avais déjà dit à de précédents présidents (Francis Graille et Alain Cayzac, selon nos informations). Ils étaient d'accord avec mes idées mais n'ont pas prêté attention à ma candidature. Peut-être que cela leur faisait peur. Que c'était trop différent de ce qui était en place. áa a été comme un coup d'épée dans l'eau. Aujourd'hui, j'ai toujours cette volonté d'aider le PSG. La solution serait d'arriver par une autre porte.
Avec des actionnaires potentiels?
Avez-vous discuté avec Sébastien Bazin?
Pas du tout. Je l'ai appelé à son bureau, j'ai eu sa secrétaire. J'ai laissé mon numéro mais je n'ai jamais eu de nouvelles. Je ne me fais pas d'illusions. C'est quelqu'un de très occupé…
On évoque des investisseurs qataris…
Tant que mon projet n'a pas été pris en considération, je ne préfère pas rentrer dans les détails.
Certes, mais qu'y a-t-il concrètement dans votre plan? Au moins dans les grandes lignes…
Un plan de restructuration générale passe forcément par des pleurs. On efface tout et on repart à zéro. Voilà! Il faut des idées novatrices…
Comme…?
Il faut du sang neuf. Des gens qui travaillent avec le même feeling. La nouvelle équipe, que ce soit l'entraîneur, le directeur sportif ou le manager général, doit travailler en osmose. Le plan, c'est: 1) apporter de l'argent pour acheter des joueurs et restructurer dans des bonnes conditions 2) recréer un esprit famille et retrouver la motivation à tous les étages. Il n'y aura pas de passe-droit, pas de copinage avec les agents. Il faut que ça mouille le maillot dans les bureaux comme sur le terrain. Voilà les grandes lignes. Evidemment, il y aurait énormément de changements. Je ne suis pas énarque, mais je sais que l'intérêt d'un club c'est de trouver les perles rares qui vont être bon sur le terrain et lui faire gagner de l'argent après. Or, depuis des années, la politique de recrutement n'est pas à la hauteur du PSG. C'est un échec.
Pourquoi les anciens de votre génération comme Paul Le Guen et Alain Roche ont-ils échoué?Alain Roche est un garçon avec beaucoup de compétences que j'apprécie énormément. Paul aussi. Au cours de ma carrière, on m'a toujours encensé ou détruit. J'en retiens qu'il faut assumer les bonnes choses avec humilité mais aussi les mauvaises. Aujourd'hui, il faut du changement à Paris. Depuis onze ans, le club ne suit pas une trajectoire normale. Je veux faire que le PSG gagne et soit vu comme un club conquérant. Même s'il me faut trois ans, je vais me battre pour trouver des fonds à droite, à gauche.
Mais vous avez des pistes?
Bien sûr, mais il y a des gens très compétents en place, M. Bazin en premier lieu. Ils se retrouvent dans une position très délicate: ils se rendent compte qu'il ne suffit pas d'apporter des fonds pour avoir des résultats. Il faut aussi trouver des gens capables de créer quelque chose de différent.
Avec vous en manager général et Johan Cruyff comme entraîneur?
(Il rit.) Non, vous allez trop vite en besogne. Je n'ai jamais dit que j'avais un accord avec Johan Cruyff. C'est quelqu'un que je connais. On a toujours eu beaucoup d'estime l'un pour l'autre, au foot comme dans le golf. Je ne vais pas extrapoler sur des choses impossibles. J'en ai parlé avec un autre entraîneur proche du PSG. Avec des personnes très intéressées. Mais aujourd'hui, je ne vais pas arriver la fleur au fusil en me présentant comme celui qui va sauver le club. Il n'y a pas de vérité. En plus, j'ai connu des soucis dans ma carrière et je me pose des questions sur la manière dont pourrait être perçu mon retour dans le foot français.