ì 33 ans, Laurent Robert entame un nouveau tournant dans sa carrière. Exit lEurope, welcome to Canada. Après deux ans passés à bourlinguer de club en club en passant par Portsmouth, Benfica, Levante et Derby County, lancien Montpelliérain a posé ses valises en MLS au Toronto FC où il a signé pour quatre ans. Pour ses débuts outre-Atlantique, le Réunionnais est plutôt en réussite et collectionne les passes décisives grâce à sa fameuse patte gauche. Mais comme le dit le proverbe « loin des yeux, loin du coeur », Laurent Robert ne souhaite aujourdhui quune chose : quon lui donne sa chance de revenir en France. Pour FootMercato, il revient sur sa situation actuelle et ses projets. Entretien.
FootMercato : Après de brefs passages à Benfica, Levante et Derby County, pourquoi avoir choisi daller en MLS ?
Laurent Robert : Tout dabord, cest une belle expérience et puis je suis venu au Canada parce que léquipe dirigeante me voulait. Jai travaillé avec lentraîneur pendant quatre ans à Newcastle. Et puis javais envie de ne plus me prendre la tête et de mamuser sur un terrain de foot. Mais je nai pas perdu lenvie de gagner.
La MLS, une Ligue 2 française
FM : Justement, en France et en Europe la MLS nest généralement connue quà travers limpact médiatique de David Beckham. Pouvez-vous nous éclairer sur ce championnat et nous dire ce qui le différencie des ligues européennes ?
LR : Cest un championnat qui est moins rapide. Cest pour ça que les équipes font appels aux Européens pour apporter toute leur expérience et leur savoir-faire au niveau du jeu. Mais cest vrai quil y a un gros décalage au niveau de la vitesse du jeu. Sur le plan technique, la présence de nombreux « latinos » fait que ça joue au ballon même si beaucoup dentre eux ne sont pas connus. En fait, ils sont majoritaires, car on ne trouve pas beaucoup dAméricains.
FM : Quel serait le championnat européen équivalent à la MLS ?
LR : On va dire la Ligue 2 française.
« Je voulais rentrer à Paris, mais ils mont refusé »
FM : Après votre courte expérience à Derby County, vous êtes donc parti en MLS, mais aviez-vous dautres contacts notamment en France ?
LR : Cest vrai que je voulais faire un come-back en France. Personne… (Il se reprend) je voulais rentrer à Paris, mais ils mont refusé. Mais vu la situation dans laquelle ils étaient, franchement ils auraient pu prendre un joueur au lieu de prendre deux Brésiliens (Everton et Souza, NDLR). On sait que lorsquon les recrute à cette période de lannée ils ont du mal à sadapter. Le pire, cest que tout le monde le sait. Cest en novembre-décembre que les Brésiliens sont en jambe, ce nest pas en les faisant venir fin janvier.
Mais bon jespère que cette expérience les aidera à ne plus se tromper. Paris cest mon club de coeur. Jai évolué là-bas durant deux saisons et je pense y avoir fait de bonnes choses. Je voulais revenir parce quavec la période quils traversaient….Et puis à chaque fois que je me balade dans Paris, les supporters se souviennent de moi et prennent de mes nouvelles. Mais bon après ce sont les dirigeants qui décident. Mais cest dommage, car avec la saison quils ont faite, jaurais aimé leur donner un coup de main.
FM : Vous avez été refusé par Paris en janvier, mais gardez-vous encore espoir pour cet été ?
LR : Je suis prêt. Depuis que je suis arrivé au Canada, jai enchaîné les matches, fait plein de passes décisives et au niveau physique je suis bien. Si Paris a besoin de moi, ils savent que je suis sur le marché. Un joueur de MLS peut quitter son club à nimporte quel moment… Jai vu en plus quils cherchaient à recruter que des anciens apparemment donc voilà je suis libre et sils me font une proposition, cest avec un grand plaisir que je reviendrai au Parc des Princes et créer la surprise.
FM : Et si cest un autre club que Paris ?