"Très heureux" de rejoindre le PSG, Ludovic Giuly adhère au projet du club parisien et son "envie de rebondir". Déçu par son expérience à l'AS Roma, l'ancien Monégasque souhaitait revenir en France dans un grand club. Mais, s'il se sait attendu, il prévient qu'il ne va pas tout changer à Paris.
LUDOVIC GIULY, comment s'est dessiné ce transfert au PSG ?
L.G. : Il y avait une envie du club et de l'entraîneur. Pour moi, c'est très important d'avoir de la confiance pour pouvoir donner. Quand on donne une parole, c'est important de la tenir. Le président m'avait donné sa parole donc j'ai tout fait pour que cela se fasse. On s'est très bien entendus, il n'y a pas eu de soucis. Il y a eu un peu plus de soucis du côté de Rome. Mais, nous, on était déjà convaincu depuis pas mal de temps.
Quels arguments vous ont convaincu de venir à Paris ?
L.G. : A Paris, il y a un projet, une envie de rebondir. J'ai eu la chance de jouer à l'étranger. Revenir en France, c'est énorme car j'aime le championnat français. Et revenir dans un grand club, c'est encore plus important. Quand j'ai su que le PSG était intéressé, je n'ai pas hésité une minute. Je suis très heureux de jouer à Paris. Je vais essayer d'apporter mon style de jeu, mon expérience, ma rage sur un terrain.
Aviez-vous d'autres contacts ? On a parlé de l'OM…
L.G. : Non. Aucun.
Pourquoi avoir quitté l'AS Rome où cela ne se passait pas si mal que ça…
L.G. : C'est vrai que, normalement, je reste longtemps dans mes clubs. A Rome, j'ai découvert un nouveau championnat. Mais… je n'étais pas très bien, pas très à l'aise là-bas donc j'ai décidé de partir. Mais c'est plus un motif personnel que sportif. C'est pour ça que j'ai pris la décision de venir à Paris.
Vous allez retrouver Jerôme Rothen avec qui vous formiez un tandem efficace à Monaco…
L.G. : Oui. Et il y en a d'autres. Je connais pas mal de joueurs. Jérôme, je le connais depuis pas mal d'années. C'est un grand. Pour moi et pour le Paris Saint-Germain, c'était important qu'il reste. Je suis content de le retrouver.
Avez-vous reçu des assurances sur le recrutement du club ?
L.G. : Je suis rassuré parce qu'il y a de bons et de grands joueurs. Maintenant, je pense qu'il faut un peu plus de confiance. J'ai juste discuté de mon cas. Après, je sais que Paris a des envies et des joueurs sur sa liste. Mais je laisse le président et le staff s'en occuper. Je vais attendre de voir comment fonctionnent le groupe et le staff. Mais je ne suis pas Zorro. Je ne suis pas ici pour tout changer. Je vais essayer de m'adapter et je vais apprendre.
Quel regard portez-vous sur la dernière saison du PSG ?
L.G. : Vous savez, j'ai suivi ça de l'extérieur et même de loin. Je sais que ça a été difficile. Ils ont eu le courage de faire les bons matches aux bons moments sur la fin. Mais c'est du passé. Il faut oublier et repartir d'un bon pied. Comme je vous le dit, je vais apprendre et voir comment ça se passe.
Votre arrivée suscite beaucoup d'attentes de la part des supporters…
L.G. : On a besoin des supporters. On a vu qu'ils étaient présents la saison dernière, même s'il n'y avait pas de bons résultats. C'est important qu'il y ait un dialogue. C'est ce que fait le président. Nous, on va essayer d'être à notre niveau et de faire une belle saison pour que tout le monde soit content. Et eux les premiers car, sans eux, ce sera difficile. On est conscient. On compte sur eux.
Vous êtes tout de même très attendu…
L.G. : C'est normal. Ca fait partie du métier. Mes responsabilités, je vais les prendre. Maintenant, il faut que je travaille et que ça se traduise sur le terrain. Quand tu viens de l'étranger pour revenir en France, il y a un peu de pression. C'est ce que j'aime. J'espère que je saurai bien la gérer.
Vous avez signé pour trois saisons. A 32 ans, c'est un dernier challenge ?
L.G. : Pour moi, c'est un super challenge ! Je retourne en France, dans un grand club. J'ai envie de m'éclater et de donner tout ce que j'ai pour ne pas avoir de regrets. C'est mon objectif et je crois que j'ai tout pour réussir aussi.
Pensez-vous que le PSG vous permettra de retrouver l'équipe de France ?
L.G. : Pour moi, l'équipe de France, ça fait longtemps que c'est barré. Tant qu'il y aura Raymond Domenech, ce sera difficile pour moi. Si je suis bon et que je suis en forme, je verrai bien. Mais ça n'est pas mon objectif numéro 1. áa, c'est sûr.
Avez-vous des souvenirs du Parc des Princes ?
L.G. : Oui, j'ai quelques souvenirs. J'ai marqué pas mal de buts ici donc j'espère que ça se passera encore comme ça avec le maillot du PSG. C'est un beau stade. C'est toujours un régal de jouer ici.
Interview réalisée par Eurosport
Dylan. Clique