CETTE FOIS, cétait promis, juré. Après les deux saisons apocalyptiques que venait de traverser le PSG, il ne faudrait plus compter sur nous ni sur personne pour faire de Paris lun des favoris de cette nouvelle saison de Ligue 1. Et là, patatras mais un bon patatras quand on aime léquipe de la capitale. Avec, par ordre dapparition en scène, Hoarau, Sessegnon, Makelele, Giuly et sûrement Kezman, le PSG a recruté dans toutes les directions jeune, vieux, cher, gratuit, grand, petit, promesse, confirmation mais avec le même fil conducteur : redonner du caractère et de la technique à Paris dabord, frapper les esprits ensuite.
Bref, les deux priorités dun mercato sont remplies : se renforcer et faire peur.
Sur le papier, voilà donc enfin un PSG armé et digne de ce nom pour retrouver les sommets. Ou au moins décoller comme le sous-entend Paul Le Guen : « Forcément que lon aspire à faire mieux, que lon a des ambitions de rachat par rapport à nous-mêmes et au public. Cest la moindre des choses. » Dans la foulée, lentraîneur tempère les ardeurs du public ou des médias : « On ne passe pas comme ça dune saison très difficile aux toutes premières places. Même si mes ambitions sont de figurer dans la première partie du tableau, de redonner du plaisir au public, de lui rendre ce quil nous a apporté. »
Une équipe inclassable Le technicien a raison : le PSG nest pas le seul club à avoir bien recruté, cest même un phénomène contagieux cet été lorsque lon observe Lyon, Marseille ou Bordeaux et il existe au sein du club de la capitale des particularismes locaux qui empêchent tout pronostic.
Les données « comportement des supporteurs », « relations Villeneuve – Le Guen », « actionnariat en quête de partenaires » compliquent léquation dune saison voulue comme celle du renouveau.
Paris, le droit dy croire ? Malgré son recrutement brillant, un Paul Le Guen plus déterminé que jamais à réussir au PSG et un parfum de revanche, cette équipe-là demeure inclassable. Mais au PSG, club si différent, cest peut-être la saison où lon ose le moins parier sur lui quil va se révéler parmi les grands.
Dylan. Clique