Paris a 11 points. Paris est 3ème. Bref, Paris va bien. Mais on le sait tous, à Paris on senflamme vite. Et sil ya évidemment des raisons de se réjouir, il yen a aussi qui doivent nous faire garder la tête sur les épaules.
Bien sûr on rêve tous dune saison riche en victoire et en points. Pourquoi pas aller chercher une place en Champions League ? Ce début de saison laisse naître de nombreux espoirs, mais il ne faut pas se voir trop beau si rapidement. La dernière victoire en date de dimanche soir en est lexemple parfait. Le PSG simpose une nouvelle fois sur le plus petit des scores, et ce, pour la troisième fois cette saison (face à Bordeaux et Caen). Et si le score nest pas toujours révélateur de la qualité de jeu produite, il a quand même une valeur. Hormis la victoire face à Caen où les parisiens auraient pu simposer par 3 ou 4-0 sans les ratés de Guillaume Hoarau, les victoires face à Bordeaux et Nantes ne sont pas des exemples de pure maitrise.
Peu importe certains diront. Oui mais¦ quaurait été le match face à Nantes sans ce pénalty quelque peu « généreux » (bien que non scandaleux) ? Les parisiens ont bien joué durant 20 minutes lors de ce match, se procurant de belles occasions, puis plus rien jusquà la fin. Et si les 3 points de la victoire sont là, cette suffisance pourrait bien coûter cher au PSG à lavenir. Et pour cause, Paris ne jouera pas tous les weekends face à une équipe dun niveau aussi bas que celui du FCNA. Alors Paris a-t-il géré son match, sans forcer son talent, ou Paris nétait-il tout simplement pas capable de passer à la vitesse supérieure ? Lavenir nous le dira.
Mais heureusement les inquiétudes sont bien moins nombreuses que les satisfactions. Parmi elles, on notera quelques points : notamment une certaine difficulté à la finition, Hoarau ayant fait preuves de maladresses à plusieurs reprises, et Kezman semblant à court physiquement. Dautre part une défense centrale un peu juste. En effet, la doublette Traoré-Camara a tenu le coup sans trop de soucis face aux canaris, mais en sera-t-il de même face à des attaquants dun niveau digne de
De lautre côté de la balance, les satisfactions sont nombreuses. A commencer par Landreau, sur qui tout le monde sest acharné la saison passée. Le portier parisien a retrouvé son niveau, ainsi que la confiance et ses prestations sont dignes dun gardien international. Couloir droit, le Paris Saint-Germain retrouve de la percussion. Le Céara de cette saison na plus rien à voir avec celui de la saison précédente, et Giuly est capable de mettre le feu à chacune de ses prises de balles, ce qui était loin dêtre le cas lan dernier avec le grand Souza !
Et au-delà de la satisfaction des autres recrues que sont Sessegnon ou Makélélé, lon peut se réjouir dune chose peut-être plus importante. On ne parlera pas de chance – car la chance nexiste pas dans le football – mais de « réussite ». Et le contraste est fort avec les 4 dernières saisons sur lesquelles le PSG ne termine jamais au-delà de la 9ème place. Alors si cette saison les arbitres, les poteaux, et même les adversaires peuvent nous donner un petit coup de main, on ne sen privera pas (mais rappelez-vous : on parle de réussite !). Et le match face à Nantes est lexemple même du match que Paris naurait sans doute pas gagné la saison passée.
Pour comparaison, on pourrait prendre la saison 2003/2004. Sous la commande de coach Vahid, les parisiens décrochent une belle seconde place à laquelle sajoute un titre (vainqueur de la coupe de France). Cette année là de nombreux matchs se sont clôturés sur le plus petit des scores et de nombreuses victoires ont été plus ou moins obtenues « à larrachée », parfois contestées¦ Alors espérons que lhistoire se répète. Et si cest le cas, il ne faudra pas commettre les erreurs du passé à savoir laisser partir les cadres tels que létaient Heinze ou Sorin à lépoque.
Bref à défaut dêtre original, soyons pragmatiques, et noublions pas que dans le football tout va très vite. Le club de la capitale est aujourdhui en haut du classement. Mais la chute pourrait faire très mal si lon venait à se prendre pour ce que lon nest pas. Et oui car le Paris-SG reste un club fragilisé par ses dernières saisons. Et il faudra donc veiller à ne pas commettre les erreurs du passé.
Guillaume