La guerre entre supporteurs parisiens reprend
ON CROYAIT les tensions apaisées. On se trompait. Dimanche soir, après la défaite à Saint-Etienne (0-1), deux bagarres ont opposé des membres de la tribune Auteuil à leurs homologues de Boulogne sur le parking de Geoffroy-Guichard. Une première rixe a mis aux prises des jeunes supporteurs des Supras à des indépendants de Boulogne avant que des éléments des Authentiks (Auteuil) ne sen prennent à la Brigade Paris (Boulogne).
« Certains parlent déjà de match retour »
Il faut souhaiter que les multiples difficultés ayant jalonné ce long déplacement soient lunique cause de ces débordements. Pourtant la jeunesse et la radicalité des belligérants incitent à la prudence.
Comme dans laffaire de la banderole « anti-Chtis » du Stade de France en finale de la Coupe de la Ligue, ces agressions sont essentiellement dues à des « durs ». Mais cette fois-ci de la tribune Auteuil. Il sagit déléments très jeunes et incontrôlables issus majoritairement des rangs des Supras mais également des Authentiks, les deux principaux groupes dultras. Or, ces associations ont signé voilà dix jours une convention avec le PSG où elles sengagent à lutter contre la violence et le racisme. En contrepartie, le club prévoit de baisser le prix des abonnements dès la saison prochaine.
Hier, les responsables du club parisien se demandaient si ces débordements constituaient une première violation de nature à remettre en cause cet accord. Parallèlement, ils ont décidé de fermer laccès au Parc des Princes aux groupes de supporteurs pendant toute la semaine afin de tenter de calmer les esprits. Dans le même temps, des responsables des associations de Boulogne et dAuteuil devaient se rencontrer hier soir pour définir une ligne de conduite. « Le problème, cest que les présidents de ces associations se sont engagés sur des choses quils ne peuvent pas tenir », témoigne un membre du PSG qui en appelle à des interdictions de stade après ces désordres. En priant pour que cela suffise à tuer dans loeuf une nouvelle guerre des tribunes.