Paul Le Guen peut faire la fine bouche. Face aux Turcs de Kayserispor, lattaque parisienne na pas été en réussite. Loin de là. Et comme contre Grenoble, les filets nont pas tremblé en faveur des Parisiens. Depuis le début de saison, le public du Parc sest contenté de deux buts inscrits à la maison. Plutôt maigre en quatre sorties¦ Pourtant, jeudi, la défense turque nétait pas du niveau Ligue des Champions. Mais Hamidou, le portier camerounais, a semblé « attirer les ballons à lui », dixit un Paul Le Guen contrarié à la sortie du match. Privé de Giuly dans lanimation offensive, le PSG alignait tout de même les trois quarts de son carré offensif de prédilection : Rothen, Sessegnon et Hoarau étaient en effet associés à Fabrice Pancrate. Cest dailleurs lhabituel suppléant qui a le plus brillé dans un Parc où les sifflets ont retenti, et pas seulement du fait de la grosse délégation turque dans les travées.
Si le PSG ne devait pas « sexposer », selon Le Guen, après la victoire de laller (Kezman est notamment resté sur le banc), cela nexplique pas le manque de réalisme des joueurs de devant. Hormis Pancrate, quon avait rarement vu aussi motivé, ce sont des joueurs de derrière qui sont venus semer la pagaille : Ceara, Clément et Mulumbu ont tenté, parfois avec brio, de venir donner un coup de main à une attaque sans imagination. Si Sessegnon, par intermittence, nest pas le joueur le plus exposé ce vendredi aux interrogations, il nen va pas de même du passeur Jérôme Rothen (une seule passe décisive cette saison en championnat) et du buteur Guillaume Hoarau (deux buts). Deux joueurs dont on attendait, en vain, une réaction dorgueil jeudi.
Lancien attaquant du Havre semble aujourdhui traverser une période de doute. Malheureux devant la cage ces derniers temps malgré une activité précieuse et intéressante, son manque de réussite fait mal au PSG. Il avait en effet été lhomme clé du début de saison grâce à ses buts contre Bordeaux ou Caen. Mais il faut dire aussi quHoarau semblait profiter des bons ballons de Rothen pour se créer ses occasions. Mais le gaucher navance plus, ce qui a irrité son entraîneur cette semaine au Camp des Loges. Après un bon départ, et malgré quelques éclairs, lancien joueur de Monaco ne déborde plus ses adversaires et se contente un peu facilement de les contourner grâce à ses ballons travaillés. Pour un rendement insuffisant¦ Du coup, avant daffronter Nancy, lentraîneur parisien doit sinterroger sur la bonne formule. Mateja Kezman et Péguy Luyindula piétinent dimpatience sur le banc. Tous les deux internationaux, et sils sinspirent de lenvie dun Pancrate sans doute forfait à Nancy, ils doivent être en mesure de grappiller un peu plus de temps de jeu. Et pourquoi pas dêtre décisifs ?