rares titulaires habituels à jouer à Gelsenkirchen. A la veille d'une
série de rencontres rapprochées et très importantes, le latéral gauche
du PSG se confie sur la situation de l'équipe qui, dit-il, n'a pas
oublié tous ses traumatismes. Armand demande notamment à ce qu'on
laisse Le Guen travailler au calme. Il réclame aussi du temps au
public. Il veut d'abord un PSG «plus chiant à jouer». Ensuite, peut-être, viendra le beau jeu. Entretien.
C'est
même une absence de trois semaines avec la trêve, c'est long ! áa m'a
fait du bien mais c'est trop long. Il faut se remettre dans le bain.
C'est plaisant de jouer des matches européens, le coach fait tourner pour que tout le monde ait la possibilité de jouer.
Ce turn-over est-il indispensable ?
A
l'heure actuelle, on n'a pas la capacité d'accumuler les matches. Pour
avoir le meilleur résultat possible contre l'OM, il faut faire comme
ça. Il y a un enchaînement de matches et tout le monde a la possibilité
de jouer. Chacun doit positiver.
Vous étiez suspendu contre Lorient (3-2), avez-vous eu peur lors de ce match ?
Oui
clairement j'ai eu peur, j'étais au stade avec des amis. Je suis
descendu au vestiaire à la mi-temps. Il y avait de la peur sur les
visages, mais on s'est tous ''boosté'' et cette victoire nous donne
plus de confiance pour jouer Schalke.
Que vaut le PSG et selon vous est-il à sa bonne place ?
áa
vaut quelque chose ! On peut être au-dessus. On est à trois points du
deuxième pour le moment. Si on regarde les points perdus à Nancy (1-1)
et le point perdu contre Grenoble (0-1), et bien ça ferait trois points
de plus. Mais les difficultés de la saison dernière ne s'évacuent pas
comme ça.
Que voulez-vous dire ?
Il y a des choses
de la saison dernière qu'on retrouve encore dans nos têtes, regardez
contre Grenoble ! Franchement, la saison passée est encore dans nos
têtes et contre Grenoble, j'ai revu le syndrome du Parc. Un match comme
ça, on l'aurait perdu cette saison s'il n'y avait cet état d'esprit
entre nous. On s'est battu, on a continué et on peut être satisfaits.
Oui,
on le rejoint, il ne faut pas demander la lune ou nous demander d'être
dans les cinq premiers. Il faut être ambitieux et j'adhère au beau jeu
comme le réclame le président mais il faut attendre pour avoir un PSG
plus dur, un PSG chiant à jouer. Il faut laisser le temps au temps. Le
passé est dur à digérer, le moindre grain de sel dans la machine et on
reparle de la saison passée. Il faut évacuer avant.
Que pensez-vous des rumeurs de changement d'entraîneur ces derniers jours ?
Je
pense qu'il faut arrêter de mettre la pression sur le coach. On se bat
pour le coach, ce n'est pas une situation évidente pour lui mais ce
sont, seuls, les résultats qui peuvent l'aider et nous aider aussi.
Avec Jérôme (Rothen), je suis le plus ancien. Je suis attaché à ce
club. J'ai eu des moments plus difficiles, très difficiles mais je suis
content d'être là. J'aime ce club.
Vous éprouvez le même plaisir qu'au début ?
Oui
c'est clair ! On se fout moins de la g… du PSG cette saison, mais je
n'ai jamais eu honte de jouer au PSG car les joueurs nous savont ce qui
se passe alors que les gens ne savent pas. »
Propos recueillis par Christophe MICHEL, L'Equipe
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Panam-Chris