« Je ne suis pas dupe, Paris avait encore le match de Marseille dans les jambes. » S'il n'a pas boudé son plaisir après la victoire de son équipe mercredi soir au Parc des Princes, Alain Casanova n'a pas manqué de lucidité dans son analyse d'après-match. L'entraîneur toulousain a loué l'état d'esprit de ses joueurs, apprécié la maîtrise collective affichée en seconde période et souligné la grosse baisse de régime d'un PSG visiblement très fatigué. Un dernier point qui a d'ailleurs sauté aux yeux de tous les observateurs et qui explique en très grande partie la faible prestation des partenaires de Claude Makelele. « Physiquement, nous avons eu des difficultés et c'est sur ce point que Toulouse a pris l'avantage », a d'ailleurs avoué le capitaine parisien.
Paul Le Guen a lui aussi emboité le pas de l'ancien joueur de Chelsea : « La journée de récupération en moins a compté à mon avis. Cependant, les toulousains ont de vraies qualités. Ce n'est pas un hasard s'ils étaient devant nous au classement. Ils ont une bonne équipe, puissante et bien organisée (¦) Mais si on ne peut pas gagner, il faut au moins faire match nul. On n'a pas eu la force d'aller chercher l'égalisation. Autant à Marseille, j'ai reconnu que nous avions été servis par les circonstances. Autant ce soir, ce n'est pas le cas. On perd Fabrice Pancrate assez tôt. Je suis obligé de faire rentrer Ludo Giuly plus tôt que prévu. Ce n'est pas une excuse mais c'est pénalisant. »
Du coup, les choix de Paul Le Guen vont forcément faire parler. L'entraîneur parisien a-t-il eu raison d'aligner face à Toulouse le même onze qu'à Marseille trois jours plus tôt. Ne fallait-il pas faire un peu souffler Makelele, Hoarau, Camara ou Rothen en lançant Chantôme, Clément, Traoré et Kezman, tous quatre sur le banc au Vélodrome ? « Je n'ai pas de regrets, s'est défendu l'entraîneur parisien. J'y avais réfléchi avant et on ne peut pas changer l'équipe à chaque fois. » N'est-ce pas pourtant ce même Le Guen qui expliquait la semaine dernière que son équipe type n'était pas capable d'enchaîner le déplacement à Schalke puis celui à Marseille ? « Quand j'ai décidé de mettre des jeunes à Schalke, je sentais la nécessité d'avoir de la fraîcheur », se défend Le Guen. Il n'a en revanche rien senti mardi et mercredi. Dommage pour le PSG¦