Placé dans la case « indésirable » et proche du départ durant le dernier Mercato, Péguy Luyindula multiplie aujourd'hui les titularisations au sein d'une attaque parisienne encore en chantier. Une vraie bonne surprise pour le PSG.
L'été 2008 de Péguy Luyindula n'a sûrement pas été de tout repos. Tiraillé entre des envies de départ, des propositions trop rares et des changements attendus à la tête du Paris Saint-Germain, l'ancien Strasbourgeois n'a sûrement pas profité de son repos estival comme il l'aurait souhaité. Très atteint mentalement par une saison dernière très éprouvante, l'attaquant se savait dès le mois de juin sur le marché des transferts, n'étant plus une priorité offensive d'un Paul Le Guen maintenu par la nouvelle présidence. Mais sûrement autant rebutés par le salaire conséquent du joueur que par ses performances en dents de scie, les clubs français et étrangers ne se sont pas bousculés pour accueillir l'ex-Lyonnais.
Désireux de ne surtout pas atterrir dans un club où il ne serait qu'un « second choix », Luyindula a donc pris la décision de rester dans la Capitale et de privilégier le cadre de vie familial (ndlr : il a eu dernièrement une deuxième petite fille). Faisant fi de l'arrivée tardive de Mateja Kezman (avec lequel il s'entend très bien) ou de l'avènement de Guillaume Hoarau, Péguy a donc mis les bouchées doubles à l'entraînement. Sans mots dire. Comme souvent. Et après plusieurs semaines de durs labeurs sans faire de bruit et où son travail, tout comme celui de Fabrice Pancrate (l'autre indésirable), a été salué par Paul Le Guen, Luyindula s'est petit à petit remis dans la course au onze type. Profitant des approximations et du chantier (toujours en cours) de l'attaque parisienne en ce début de saison, Luyindula s'est rappelé aux bons souvenirs du technicien breton. Buteur en Coupe UEFA à Kayseri (2-1) puis auteur d'une grosse performance au Vélodrome (un but et une passe), Luyindula prend peu à peu ses aises dans un dispositif parisien qui n'a pas encore trouvé sa stabilité offensive.
Capable physiquement d'enchaîner les matchs, l'attaquant paraît aujourd'hui se rapprocher du niveau qui était le sien lors des premiers succès lyonnais. Et qui lui avait permis d'acquérir le statut d'international. Un statut qui lui a sûrement desservi et lui valu d'être plus critiqué et décrié que certain au moment de la mauvaise passe du club de la Capitale. Après des semaines passées au placard à attendre sagement son heure, Luyindula est aujourd'hui bien plus qu'une alternative pour Paul Le Guen. « Heureux de jouer » comme il l'a avoué en conférence de presse et conscient de la traversée du désert qu'il a accomplie, il sait cependant plus que quiconque que rien n'est acquis dans le football. Et qu'il devra encore prouver son retour pour s'éviter de retrouver le banc¦