Péguy Luyindula, peut-on parler de soirée parfaite avec cette victoire et ce doublé face à Nancy ?
Oui dans la mesure où nous l'avons emporté. Je pense que nous avons bien tenu cette rencontre du début à la fin, ce qui est important. C'était un match compliqué que nous avons réussi à bien gérer. C'était un bon test et c'est bien de se qualifier en quart de finale de cette Coupe de la Ligue.
Vos deux buts sont-ils aussi un motif de satisfaction ?
Oui, forcément. áa fait du bien pour la confiance. Mais je préfère parler du collectif.
Collectivement justement, sentez-vous l'équipe plus solide que la saison passée ?
Nous sentons une vraie force collective tout en sachant que cela reste fragile. On l'a vu contre Toulouse et Nice où nous avons trébuché deux fois. Cela reste un peu précaire mais plus consistant que l'année dernière. Nous avons plus de certitudes car nous avons gagné plus de matchs que l'an dernier à la même époque.
« Je ne cherche pas à être le chouchou »
Aviez-vous trouvé injuste le fait d'être remplaçant contre Lille par rapport à vos dernières performances ?
Je ne cherche plus ce qu'il y a de juste ou d'injuste. Je joue quand on m'en donne l'occasion et j'essaye de bien faire. C'est difficile de tout le temps se demander pourquoi on joue ou pas. Je pense que j'ai dépassé ce cap. Quand je suis sur le terrain, j'essaye de donner le maximum sans tricher, comme je sais le faire.
Etes-vous en train de devenir le chouchou du Parc des Princes ?
Je ne cherche pas à être le chouchou de qui que ce soit. Je ne joue pas pour cela. Je ne suis pas quelqu'un d'égoïste qui joue pour lui ou pour se faire voir. J'aime faire ressortir le collectif et j'aime quand il y a une bonne ambiance. Je ne vais pas me réjouir si tout se passe bien pour moi alors que ça ne va pas pour un autre. Je suis passé par beaucoup de clubs, j'ai vécu beaucoup de situations, gagné des titres et je sais qu'on les remporte collectivement. C'est pour cela que je ne suis pas trop axé sur ma personne.
Mais c'est toujours mieux de se faire acclamer que de se faire siffler¦
Oui, c'est sûr. Mais lorsqu'on se fait siffler, il faut se dire qu'on pourra se faire acclamer un jour. Et il faut repartir de l'avant.
« La banderole, c'est du passé »
Comme à Marseille, vous êtes venu voir Mateja Kezman après votre but. Que lui avez-vous dit ?
Je lui ai dit qu'il allait marquer. Mais je me suis trompé (rires). Nous sommes assez complices en dehors et sur le terrain. On apprend à se connaître. C'est quelqu'un que j'aime bien et je pense que c'est réciproque. Nous apprécions nos caractères.
Le quart de finale face à Lens sera-t-il particulier ?
C'est forcément particulier car cela nous rappelle de bons souvenirs. Maintenant, l'année dernière, c'est du passé et il faut se projeter sur le match de cette année et le remporter de la même façon pour passer une étape de plus.
Mais en dehors du terrain, le contexte sera en revanche plus particulier avec l'histoire de la banderole qui va ressurgir¦
C'est la même chose, c'est du passé. Nous n'avons pas pensé à cela. Moi, je n'y pensais pas jusqu'à maintenant. Pour moi, tout est fini : place au football et à un quart de finale qui se jouera dans une bonne ambiance.