« LA SEULE raison pour laquelle je néchange pas le PSG avec
Jean-Michel Aulas, cest que si je lui file il va y arriver ! » Un
éclat de rire général accueille la remarque de Sébastien Bazin. Le
directeur Europe de Colony Capital, lactionnaire majoritaire du club
de la capitale, intervenait hier devant deux cents personnes dans le
cadre de la conférence sur les stades organisée dans lauditorium dun
hôtel parisien.
Sous les yeux du président lyonnais, Sébastien Bazin devait expliquer «
lintérêt dun investisseur privé dans un projet denceinte sportive ».
Son discours dune vingtaine de minutes sest mué en un exposé
instructif, teinté dhumour et dauto-dérision qui a charmé lassistance.
Promettant en préambule de répondre à lissue de son discours à la
question de savoir sil rachèterait le PSG si cétait à refaire,
Sébastien Bazin a dabord abordé la philosophie dun fonds
dinvestissement comme Colony Capital. « On aurait pu acheter le club
encore moins cher », glisse-t-il au sujet de la négociation avec Canal
+. Mais là nest pas lessentiel. Et dans cette conférence consacrée
aux stades, le patron de Colony Capital se lance avec plaisir dans
lévocation du Parc des Princes et révèle quil présentera « dix-huit
mois de travail » à Bertrand Delanoë, maire de Paris, dici à la
mi-décembre.
supplémentaires, ni en terme de sécurité maximale, explique-t-il. Le
Parc est un endroit magnifique. Linconvénient, cest que les équipes
adverses sy sentent bien aussi ! » Mais pour avancer dans ses projets
de rénovation, Bazin reconnaît devoir surmonter deux obstacles.
Dabord, convaincre larchitecte Roger Taillibert. « Le problème, cest
quil laime comme ça son stade ! » sourit-il. Il faudra aussi faire
évoluer la concession qui expire en 2014. Cela fera partie des
négociations à mener avec la municipalité.
Avant de répondre aux questions de la salle, Sébastien Bazin a
poursuivi ses traits dhumour. « Si vous voulez quon parle dAccor (NDLR : le groupe hôtelier dont Colony Capital est actionnaire),
cest pas cher. OL Groupe non plus dailleurs ! » Vient enfin la
réponse à la question quil avait lui-même soulevée. « Est-ce que je le
referais ? Pour Colony Capital non. Lexposition médiatique a été trop
forte. Cette histoire nétait pas une bonne histoire. En revanche, en
terme dinvestissement : oui. La chance que nous avons, cest que nous
ne nous sommes pas trompés de club. »