« Nos ambitions restent les mêmes. » Si Paul Le Guen a une nouvelle fois refusé d'évoquer autre chose que le « premier tiers du championnat », l'entraîneur parisien doit cependant se rendre à l'évidence : son PSG version 2008-09 ne pourra plus rester encore très longtemps dans l'ombre des équipes de tête. Du côté de Lyon, de Bordeaux ou de Marseille, on évoque ainsi chaque semaine des objectifs de titre ou de qualification pour la prochaine Ligue des Champions. Or le PSG a battu ces trois ténors lors des dernières semaines. Et après son succès face au Mans dimanche soir (neuvième victoire de la saison, la quatrième en cinq journée), il pointe à la cinquième place de la L1, à seulement cinq longueurs de l'OL et à deux de son dauphin marseillais.
S'il ne peut être question d'évoquer le titre dans un vestiaire traumatisé pendant deux ans par des résultats catastrophiques, on imagine en revanche que les joueurs parisiens vont rapidement prendre goût à cette position dans le Top 5. Et sur ce qu'il montre ces derniers temps, le PSG y est clairement à sa place. « Depuis le début de saison, on s'est dit qu'il fallait être costaud en défense et solidaire entre nous, a rappelé Claude Makelele au micro de Canal+ dimanche soir. Cette équipe a de l'avenir devant elle. C'est de bon augure de prendre du plaisir avec les victoires. » Force, solidarité et surtout efficacité après deux matchs sans marquer : voilà donc la recette d'une équipe parisienne qui peut désormais espérer une suite encore plus heureuse. D'autant que le calendrier avant la trêve (déplacement à Auxerre, réception de Valencienne) pourrait permettre de se rapprocher du podium avant les fêtes de Noël.
Comme un bonheur n'arrive jamais seul, le PSG a définitivement tourné la page Pauleta avec la confirmation dimanche soir des talents de Guillaume Hoarau. La révélation de l'an passé en L2 a réussi une acclimatation express et avec dix réalisations en dix-sept journées, il occupe seul la tête du classement des buteurs. « Ce résultat permet surtout à Paris de prendre trois points, a pourtant nuancé le héros de la soirée face au Mans. Le plus important, c'est bien ça. Nous restions sur de bonnes prestations mais nous ne marquions pas. Pour le secteur offensif, ça fait du bien de mettre trois buts. Sur les buts, ce sont des phases de jeu que l'on travaille ensemble à l'entraînement. J'étais à la conclusion, je suis content, je ne vais pas le cacher. Tant mieux pour moi et pour l'équipe. Mais quand Péguy Luyindula entre en jeu et marque, c'est symbolique. áa montre que nous faisons corps. Tant que cet état d'esprit et le collectif primeront, on avancera. » Reste à savoir jusqu'où¦