LE PSG SEST QUALIFIð pour les seizièmes de finale de la Coupe de lUEFA, jeudi soir, grâce à une meilleure différence de buts que Santander. Pourtant, léquipe de Paul Le Guen aurait pu sortir du Parc des Princes très fâchée avec les chiffres. Alors quelle menait 4-0, elle sest jetée un court moment à labordage pour coller un cinquième but à Twente car on lui avait indiqué, à tort, que Santander dominait Manchester City sur le même score (or Paris devait faire mieux que léquipe espagnole). En fait, le banc avait reçu cette fausse information sur la foi de sites Internet qui ont annoncé un quatrième but espagnol nayant jamais existé… Le temps de réaliser la méprise, Paris sest trouvé au bord de la catastrophe, tant il était parti à labordage : « Je nous ai cru éliminés, alors jai demandé aux joueurs dattaquer dans les arrêts de jeu, a reconnu lentraîneur parisien. Celui qui ma donné cette fausse information a eu droit à un petit savon. »
Au cours de cette soirée, le PSG a aussi confirmé que football et statistiques ne vont pas forcément de pair : on peut gagner 4-0 en ayant moitié moins souvent le ballon que son adversaire. Contrairement à ce que nous vous avons indiqué par erreur dans notre édition dhier, cest bien Twente qui a monopolisé le ballon 72% du temps. Paris a ainsi effectué 243 passes durant ce match, contre 624 du côté de Twente, soit une différence de 381 passes !
Alors, comment Paris a-t-il pu simposer si largement avec si peu de munitions ? Lexplication se trouve au travers dun autre chiffre, nettement plus probant : 68% des passes parisiennes étaient situées dans le camp adverse. Aucune autre équipe engagée en UEFA jeudi soir na fait aussi bien. Pour gagner, Paris a joué simplement et vite vers lavant. Dans la dernière demi-heure, face à lurgence, et dans un dispositif inédit (3-3-4), il a même considérablement allongé les relances. Tout linverse dune équipe de Twente qui a multiplié les échanges entre la défense et les trois milieux avant denclencher, éventuellement, un mouvement vers lavant.
