ðTAIT-CE UN SIGNE ? La nouvelle saison navait pas du tout commencé comme la précédente sétait conclue. Cette défaite à Monaco (0-1) naugurait pourtant rien de rassurant et ne laissait pas présager une place dans le top 5 français à une journée de la fin des matches aller. En près de cinq mois, le PSG, 16e de L1 en mai dernier, a retrouvé un rang plus digne de son statut et de son budget, et sest mué en adversaire que lon redoute, prêt à sincruster sur le podium de la L1. ì la différence des deux dernières années, Paris a su, cette fois, négocier des virages décisifs pour monter en régime. « Le premier déclic, cétait contre Bordeaux (1-0), lors de la deuxième journée, estime Sylvain Armand. On était déçu par notre défaite à Monaco, lors du match douverture. On navait pas le droit de perdre, au risque de partir pour une nouvelle saison galère. On gagne grâce à un but à un quart dheure de la fin. Et on prend conscience quon a les moyens de devenir très difficile à jouer. »
En dépit de ce succès, les parisiens ne deviennent pas encore cette équipe intraitable à domicile et dangereuse à lextérieur. « On a connu un début de saison difficile : tout le monde nétait pas au même niveau de préparation, certains manquaient de fraîcheur », souligne Claude Makelele. Les deux défaites au Parc des Princes contre Grenoble (0-1), le 27 septembre, et Toulouse (0-1), le 29 octobre, jettent un trouble sur le potentiel et la valeur de ce Paris-là. « Ces deux matches, on les perd de la même manière, analyse Armand. En ayant le contrôle du jeu et en sexposant aux contres. »
Dans les défaites, ils ont appris la patience¦
Les erreurs individuelles ne sont pas nombreuses, mais elles se paient cher. « Finalement, ces deux défaites nous ont fait du bien », estime Guillaume Hoarau. Elles ont appris au PSG la patience : laisser ladversaire prendre confiance, laspirer et le frapper au moment où il se sent le plus fort. Cest cette stratégie qui a fonctionné dix jours après la défaite contre Toulouse. Le PSG reçoit Lille (1-0) et Le Guen lance le duo Hoarau-Giuly en attaque. ì partir de ce match, une équipe type se dégage. Elle récoltera quinze points sur dix-huit possibles. « On a trouvé un équilibre dans le jeu, mais aussi une osmose au niveau de létat desprit, souligne Armand. Chacun accepte sa situation et répond présent quand le coach a besoin de lui. Il suffit de voir les prestations de Peguy (Luyindula) et Mateja (Kezman) contre Twente, cette semaine. »
Létat desprit de léquipe a été mis au révélateur une première fois à Marseille, le 26 octobre, selon Le Guen : « Cette victoire (4-2) a démontré quon pouvait obtenir de très bons résultats dans un contexte difficile. » Face à Twente (4-0), jeudi dernier en Coupe de lUEFA, les ressources morales et les capacités à gérer des événements contraires ont, une nouvelle fois, été testées. « Quand on rentre à la mi-temps, en menant 2-0, et quon apprend que Santander mène sur le même score, on prend un coup sur la tête, raconte Armand. Et lorsquon rate un penalty et quon nous dit que Santander en a planté un autre, cest très dur. Mais on a forcé et, après notre quatrième but, synonyme de qualification, on a vécu une telle émotion¦ » Ce soir là, Paris a reçu une confirmation : il avait bel et bien changé.