Si le Paris Saint-Germain offre un visage totalement différent qu'à la même époque l'année dernière, il ne le doit pas uniquement aux nouveaux arrivés. Certes, les Hoarau, Giuly et Makelele ont apporté un plus non négligeable. Mais les ressources internes ont également contribué à la mue du club de la capitale. Symbole de la métamorphose du PSG, Marcos Ceara réalise une saison en tout point remarquable. Et peu d'observateurs auraient parié là-dessus après sa première année dans le club parisien. L'an passé en effet, le brésilien avait coûté quelques points à son équipe, notamment face à Caen au Parc des Princes ou encore à Rennes avec une passe manquée dans l'axe qui avait permis à Briand de doubler la mise pour des bretons qui s'étaient finalement imposés (2-0).
Cette année, Ceara se montre très sûr sur le plan défensif. Et le natif de Crato apporte enfin ce qu'on attendait d'un latéral sur le plan offensif. Pour preuve, le brésilien est le deuxième meilleur passeur du club (trois passes décisives) à égalité avec Armand. Quand on sait que l'ancien nantais s'appuie sur une complicité de longue haleine avec Rothen et que Ceara n'a vu Sessègnon s'installer dans le couloir droit que très récemment, on mesure l'importance qu'a pris le brésilien cette saison. Et aujourd'hui, si le jeu du PSG ne penche plus sur la gauche comme par le passé, il le doit en grande partie aux montées rageuses de son latéral droit.
Paul Le Guen, qui l'a titularisé lors de toutes les rencontres du club en championnat, ne dira pas le contraire. Quant à Ceara, il préfère la jouer modeste, attribuant ses performances à ses progrès en français. « C'est important de bien se comprendre avec ses coéquipiers et de se parler pendant les matchs », déclarait-il début décembre sur le site officiel du club. Reste que le brésilien figure aujourd'hui parmi les meilleurs latéraux du championnat, au point d'être courtisé par des clubs prestigieux comme l'Atletico Madrid. Mais il y a fort à parier que le PSG, qui ne dispose pas de solutions de rechange à son poste, ne le laissera pas partir comme ça.
