Le Paris Saint-Germain et Arsenal se sont quittés sur un score nul de 1-1 pour le compte de la 1ère journée de la ligue des champions. Les Parisiens se sont créés de nombreuses occasions mais ont pêché dans la finition à l'image de Cavani et Di Maria. Au final, ce premier match laisse entrevoir de l'espoir pour la suite mais aussi des regrets.
95e minute, le coup de sifflet final est donné après une énième occasion parisienne… Plus tôt dans la soirée, on a surtout vu de bonnes combinaisons et intentions, du mouvement mais aussi du déchet technique et un manque d'efficacité criant dans la finition. Tactiquement, Unai Emery opte pour un 4-3-3, le retour de Silva (très bon ce soir) en défense centrale est à signaler tout comme la titularisation de Maxwell sur le côté (Kurzawa étant blessé). Au milieu, Rabiot et Krychowiak entourent Verratti, plaque tournante du jeu parisien. En attaque, Matuidi est lancé couloir gauche, l'objectif consistant à vite se projeter vers l'avant et à bloquer Alexis, le Français accompagné par Cavani et Di Maria.
Le début des regrets
Le match est parfaitement lancé par les Parisiens. Après seulement une minute de jeu et un mouvement collectif relativement simple (Verratti lance Aurier dans la profondeur qui centre pour Cavani, buteur d'une belle tête), le PSG ouvre le score : 1-0. Les 15-20 premières minutes sont parisiennes, le pressing est haut et intense, le bloc compact. En phase offensive, les combinaisons (9e) sont nombreuses et plutôt intéressantes, il y a du mouvement, c'est dans l'ensemble positif. Arsenal se crée d'ailleurs sa première opportunité à la 14e minute sur un tir contré d'Iwobi. Le départ canon des Parisiens s'atténue au fil des minutes, Arsenal met davantage le pied sur le ballon bien que ça reste relativement inoffensif. En effet, les opportunités restent parisiennes. Cavani s'offre deux balles de but (33e, 42e). On retrouve la configuration habituelle. L'Uruguayen fait le bon appel voire se crée lui-même l'action mais reste bien trop confus dans la finition, la faute à un niveau technique (quelque peu) insuffisant. On le sait, on ne reviendra par là-dessus.
Le réveil des Gunners
La seconde période est dominée par les Londoniens. Mieux rentrés dans ce deuxième acte, les Gunners monopolisent le ballon et se montrent davantage entreprenants. Les Parisiens, quant à eux, sont plus incisifs et directs à l'image de l'ouverture parfaite (53e) de Verratti pour Di Maria qui ne parvient pas à conclure. D'ailleurs, les critiques sont récurrentes pour l'attaquant uruguayen, parfois à juste titre, mais Di Maria est loin d'être exempt de tout reproche. Depuis le Real Madrid, son niveau est globalement moyen pour un joueur doté d'un talent indéniable. En Ligue 1, c'est suffisant, pour la ligue des champions, c'est trop peu. Ses choix ne sont pas forcément judicieux, et techniquement, il peut largement mieux faire, du moins il en a la possibilité. Le second acte est également assez paradoxal à analyser. Les Parisiens ne maîtrisent pas spécialement mais se créent les meilleures opportunités (67e, 68e, 72e). En face, Arsenal n'a pas besoin de tant d'occasions pour égaliser. Déjà sollicité après une frappe d'Iwobi, Areola repousse le cuir dans l'axe, Alexis ne se prive pas pour fusiller le gardien parisien, 1-1 (77e). Quelques instants plus tard, Cavani se crée (encore !) une opportunité mais loupe son crochet. Quelque part, les deux équipes peuvent marquer le troisième but de la rencontre. Iwobi tente un tir enroulé qu'Areola repousse (83e) tandis que Marquinhos ne parvient pas à toucher le ballon sur le dernier corner de la partie (92e). Finalement, malgré un second acte maîtrisé par les Gunners, ce sont bien les Parisiens qui se sont procurés les actions les plus dangereuses.
Le début de match des Parisiens est à relever : ouverture du score dès la 1ère minute, pressing haut, récupération rapide, multiples combinaisons, intentions offensives nettes. D'autres éléments sont également à signaler. Aurier, a ainsi montré sans doute son meilleur visage en ligue des champions. Mouvements et appels incessants, rugueux mais correct dans ses interventions, l'Ivoirien a très certainement été l'un des meilleurs joueurs sur la pelouse ce soir. Verratti, comme à son habitude, a été très bon, ses alternances de jeu court et long sont précieuses. De toute façon, son talent n'est plus à démontrer, sa présence indispensable également. Son expulsion, très dure (en revoyant les images, on s'aperçoit qu'il n'y a pas grand chose), vient ternir le tableau. Krychowiak, malgré un manque de rythme, laisse entrevoir les raisons de son recrutement : impact physique, utilisation propre du ballon et interceptions nombreuses. Sa montée en régime au cours des semaines à venir sera intéressante à suivre. Enfin, défensivement, la paire Silva-Marquinhos fonctionne, les automatismes sont là, c'est serein et propre. Quant à Areola, pour sa première titularisation de la saison, qui plus est en LDC, le gardien français a réalisé un bon match, propre et sobre dans ses interventions, il ne peut pas grand chose sur le but, à suivre…
Pour le prochain match, le PSG se déplacera en Bulgarie, l'occasion de prendre enfin les trois points car c'est certainement contre Arsenal à l'Emirates que se jouera la tête de ce groupe A.