Les joueurs de la capitale se sont imposé 2 buts à 0 face à des Bordelais (relativement) inoffensifs pour le compte de la 8ème journée, au terme d'un match maîtrisé et convaincant.
Des mouvements, du pressing, une circulation fluide du ballon : le révélateur d'un PSG solide
Il ne fallait pas arriver en retard au Parc des Princes pour ce PSG-Bordeaux. La faute à une ouverture du score précoce de Cavani (3e) sur une tête décroisée après un très bon service de Kurzawa. Emery avait en effet reconduit la même équipe que mercredi face à Ludogorets, à l'exception des latéraux (Kurzawa pour Maxwell et Meunier pour Aurier). L'équipe parisienne, parfaitement lancée dans cette rencontre, est visiblement dans un bon jour. Les mouvements constants sont également intelligents, le ballon circule de manière fluide et les occasions nombreuses. Par séquences, on retrouve le PSG de l'an dernier, dominateur sans trembler. Les opportunités (14e, 16e et 21e) s'enchaînent et tous les joueurs apparaissent concernés. Ainsi, les latéraux, Meunier et Kurzawa, apportent indéniablement un plus offensivement et proposent constamment des solutions. Il faut attendre la 30e minute de jeu pour observer le second but parisien inscrit par Cavani d'une belle talonade. L'Uruguayen, auteur déjà d'un doublé dans la semaine, continue de marquer. N'en déplaise aux nombreuses critiques évoquées à son égard, Cavani est incontestablement en forme et semble avoir trouvé son rythme (8 buts en championnat, actuellement meilleur buteur du championnat). En face, Bordeaux ne propose pas grand chose, si ce n'est rien, le pressing est inexistant et l'intensité dans les duels absente. Il faut attendre la 41e minute de jeu pour que le gardien parisien s'emploie sur une frappe de Rolan. La 1ère période a certainement été l'une des plus abouties de ce début de saison parisien. Avec de l'implication et du mouvement, on retrouve une équipe dominatrice et conquérante.
Une seconde période gérée tranquillement
Le deuxième acte part sur de bonnes bases. Lucas, après un mauvais dégagement de la défense bordelaise, ne passe pas loin du 3ème but (50e). Cavani, après un très bon travail de Lucas (encore lui) s'offre un face-à-face avec Carrasso mais n'appuie pas assez son tir (66e). Dans l'ensemble, le rythme a baissé, les Parisiens se contentent de gérer face à une opposition inoffensive. Di Maria voit son (très beau) but refusé (à juste titre), ce dernier entaché d'une position de hors-jeu (72e). Emery décide de gérer en faisant des changements, Rabiot, Ben Arfa et Ikoné rentrent sur la pelouse. Le PSG finit tranquillement son match.
Indéniablement, la 1ère période a été satisfaisante côté parisien. Techniquement et tactiquement dominateur, ce PSG là est largement capable de remporter ce championnat, à condition de ne pas se perdre dans ses travers (la semaine dernière contre Toulouse par exemple). Verratti, véritable plaque tournante du système, retrouve son niveau de jeu habituel. Cavani est en confiance et continuera de marquer, cela ne fait aucun doute. De plus, Di Maria et Lucas ont réalisé une bonne prestation. L'Argentin, moyen depuis le début de saison, a été actif ce soir. Il y a toujours du déchet mais il est sur la bonne voie.
Enfin, évidemment, comment conclure sans évoquer le retour (partiel car ils n'étaient que 150 environ) des ultras (via le Collectif Ultras Paris regroupé dans la partie haute du virage Auteuil). Le combat a été long, semé de nombreuses embûches mais leur retour apporte énormément à ce stade jusqu'à présent amorphe et parfois bien triste. On a retrouvé du bruit, des chants, des gestuelles et plus globalement, une ambiance. Dans deux semaines, Marseille se rendra à Paris pour le classico et ils auront un rôle de 12ème homme à jouer. En attendant, le stade de la porte d'Auteuil a reconnu ce qu'on lui connaissait par le passé … Et ça fait déjà bien plaisir !