
Marquinhos et Nuno Mendes se congratulent face à l'Atalanta
Largement supérieur à son adversaire du soir, le Paris Saint-Germain s’est imposé face à l’Atalanta Bergame sur le score fleuve de 4-0 (1ère journée de Ligue des Champions).
Dieu que le 18 septembre 2024 semble lointain. Une date à laquelle les Parisiens avaient eu toutes les peines du monde à venir à bout de la modeste équipe de Girona (1-0), après avoir pourtant outrageusement dominé. 365 jours plus tard, et désormais auréolés d’un titre de Champions d’Europe, les Rouge et Bleu ont de nouveau été deux voire trois classes au-dessus de leurs visiteurs, mais avec une addition cette fois conforme à l’impression visuelle.
Comme un ouragan…
Pour entamer cette défense de couronne et faire un premier pas vers un back-to-back revendiqué par Luis Enrique, l’entraîneur espagnol (qui, comme contre Lens, a alterné présence en tribune puis sur le banc) avait choisi d’aligner au coup d’envoi Senny Mayulu en lieu et place de Gonçalo Ramos. Efficient statistiquement parlant, l’attaquant portugais a payé ici son manque de relation technique avec ses coéquipiers, lui qui est surtout un « vrai 9 ». Pour le reste, aucune surprise, en attendant les retours dans plusieurs semaines d’Ousmane Dembélé et Désiré Doué.
Le ton fut vite donné. Très vite même. À peine 180 secondes de jeu et Marquinhos trouvait déjà le chemin des filets. Resté aux avant-postes après une première action, le capitaine parisien reprit un magnifique centre au cordeau de Fabian Ruiz (3e, 1-0). Une resucée de 2020 où le défenseur brésilien avait égalisé contre les hommes alors entraînés par Gasperini lors du Final 8 à Lisbonne !
Les 25 premières minutes furent un enfer à vivre pour les Italiens. Phases de possession, de transition, dribbles déroutants, actions dangereuses … les Franciliens leur ont tout fait ! Un enfer pour les Italiens oui, mais un plaisir suprême pour les supporters et les amateurs de foot tout simplement. Dans le flot d’occasions de cette partie du match, on retiendra le poteau d’Achraf Hakimi (10e) et le but logiquement refusé à Bradley Barcola pour hors-jeu (22e).
Contrôle total
Ce fut un miracle si le score ne fut que de 1-0 à la demi-heure de jeu. Un trompe-l’œil qui n’empêcha pas les locaux d’activer le mode contrôle. Avec à la baguette un Vitinha toujours plus impressionnant dans son contrôle du tempo d’une rencontre. Sous la houlette du chef d’orchestre portugais, ces temps plus calmes (car il est compliqué de dire « temps faibles ») n’ont évidemment pas empêché de planter des banderilles afin de faire mal à l’opposant.
Et la réalisation de Khvicha Kvaratskhelia en a été l’exemple parfait. Parti plein fer, le Géorgien, qui a réalisé sa meilleure prestation depuis la reprise (alors qu’il était encore une fois ailier droit !), décocha une frappe lourde de l’entrée de la surface qui ne laissa aucune chance à Carnesecchi (39e, 2-0). La note aurait pu être plus salée si Bradley Barcola n’avait pas totalement foiré son penalty (44e).

Le second acte ne fut que la continuité du dernier quart d’heure de la première mi-temps. Avec à la clé un but du supersub Ramos, en bon renard à l’affût de la mauvaise passe en retrait de Bellanova (90e+1, 4-0). Non, je n’ai évidemment pas oublié le chef-d’oeuvre de Nuno Mendes, mais je voulais simplement garder le meilleur pour la fin. De son râteau dès les premières secondes à ses accélérations foudroyantes, le latéral gauche portugais a été exceptionnel ce mercredi. Son golazo de la 51e minute pour le 3-0 fut la cerise sur le gâteau : décalé sur son côté préférentiel par Barcola, l’international lusitanien a mis De Roon sur les fesses avant de placer le ballon entre le premier poteau et le gardien malgré un angle très fermé. Du bonheur pour les mirettes !
Avec cette probante victoire face à une équipe qui n’est plus certes plus la même qu’il y a 5 ans (et qui était elle aussi privée de deux éléments offensifs essentiels en les personnes de Lookman -écarté- et Scamacca -blessé-), le Paris SG est déjà leader provisoire de la saison régulière de LDC. Cette bonne chose de faite, tous les esprits sont maintenant tournés vers le Classique de dimanche au stade Vélodrome. En espérant la même démonstration, évidemment.