Gonçalo Ramos en joker de luxe une nouvelle fois ?
Il est entré, il a marqué, mais il n’a pas gagné sa place. Le paradoxe Gonçalo Ramos résume à lui seul les dilemmes offensifs du Paris Saint-Germain version Luis Enrique. Face à un effectif où les hiérarchies bougent sans cesse, l’international portugais, pourtant le seul avant-centre de métier de l’effectif, vit un déclassement qui commence à peser lourd.
Un remplacement révélateur
Ce mercredi, le scénario a de nouveau semé le doute. Sorti du banc pour suppléer João Neves, blessé à l’heure de jeu, Ramos a trouvé le chemin des filets en fin de rencontre. Mais ce n’est pas lui que Luis Enrique a choisi pour dynamiser son attaque quand Senny Mayulu a cédé sa place. Le technicien espagnol a préféré repositionner Lee Kang-In, symbole d’une confiance vacillante dans le rôle du numéro 9 traditionnel.
Le poids d’un malentendu tactique
Ce choix n’est pas anodin. Il traduit les difficultés d’intégration d’un joueur qui, depuis son arrivée du Benfica, peine à incarner la pointe de l’attaque parisienne. Ramos vit de courses dans la surface, d’appels tranchants et de présence aérienne. Or, le projet de jeu parisien repose sur la fluidité, les permutations constantes et la capacité à décrocher pour participer à la construction. Une conception du poste à laquelle le Portugais, malgré sa bonne volonté, n’a pas encore su s’adapter.
Les doutes grandissent
« Son état d’esprit est irréprochable », répète Luis Enrique à chaque conférence. Mais la mise à l’écart de Ramos, quelques jours seulement après une prestation jugée fade face à Lens (2-0), nourrit les interrogations. Pourquoi investir sur un pur attaquant si c’est pour lui préférer des profils polyvalents à chaque match clé ? Le contraste entre son inefficacité en tant que titulaire et son statut de remplaçant de luxe alimente l’idée d’un désaveu tacite.
Marseille comme tournant ?
Sans Ousmane Dembélé, meilleur buteur parisien la saison passée, l’équation se complique encore. Luis Enrique est de nouveau contraint d’expérimenter ses solutions offensives. Et si le déplacement à Marseille, toujours brûlant, devenait le révélateur ? Le poste d’avant-centre, poste historique du Parc des Princes, cherche désespérément un occupant. Ramos, lui, espère toujours que ce rôle lui reviendra. Mais le temps presse : à force d’attendre, le Portugais pourrait voir son avenir parisien s’écrire en pointillés…