Le PSG sans forcer contre Auxerre

Dans un match à sa main, le Paris Saint-Germain a battu l’AJ Auxerre (2-0, 6e journée de L1). À l’issue d’une soirée où les récompensés au Ballon d’Or ont été mis à l’honneur, le club parisien retrouve sa place de leader du Championnat.

Retour au pain quotidien. Après un début de semaine hors du temps avec la première défaite en 14 ans en Ligue 1 au Vélodrome, très rapidement atténuée par le sacre d’Ousmane Dembélé au Ballon d’Or, le PSG retrouvait ce samedi soir un rendez-vous plus classique, avec la réception d’Auxerre. Devant jongler entre multiples forfaits et turnover avant le déplacement à Barcelone mercredi, Luis Enrique optait pour une composition avec seulement deux titulaires habituels : Vitinha et Khivcha Kvaratskhelia. Et devinez quoi ? Les deux sont sortis prématurément… Mais on y reviendra plus tard. Autre chose à souligner, la reconduction pour la 4e fois déjà cette saison de la charnière Zabarnyi-Beraldo, alors que Pacho était pressenti aux côtés de l’Ukrainien. Preuve que Lucho privilégie la complémentarité entre un roc et un relanceur, plutôt qu’aligner ses deux défenseurs centraux disponibles les plus performants.

Tout va de pair(es)

Et ce sont d’ailleurs les deux axiaux qui ont inscrit les seules réalisations de la rencontre. D’abord Zabarnyi d’une reprise du plat du pied, après un corner joué en deux temps par Lee Kang-In et Vitinha (32e, 1-0). Le premier but du transfuge de Bournemouth sous ses nouvelles couleurs. Puis Beraldo, de la tête et une nouvelle fois sur un coup de pied de coin joué à deux (passe décisive de Mayulu ; 54e, 2-0). Entre temps, il ne s’était pas passé grand chose sur la pelouse du Parc des Princes. Hormis 5 grosses premières minutes où les Rouge et Bleu avaient fait le siège de la cage bourguignonne, le premier acte fut soporifique. Sauf que…

Sauf que Vitinha fut sorti dès la 36e minute, remplacé par Achraf Hakimi. À la vue de son étonnement au moment du changement, il ne sembla pas que le capitaine du soir fut blessé. Peut-être seulement de la précaution de la part du coach avant la LDC. Sauf qu’un remplacement à la pause aurait été considéré comme plus « logique ». Nous devrions en savoir davantage dans la journée de dimanche. Une chose est sûre, c’est que Kvara a rechuté ! Déjà embêté par un pépin physique il y a deux semaines face à Lens, le Géorgien a cette fois ressenti une douleur sur le haut de la cheville. L’ancien napolitain dut alors laisser sa place à Bradley Barcola (45e).

Troisième et dernier binôme du soir, et celui-ci plus joyeux que le précédent, les entrées de Quentin Ndjantou (62e, pour Mayulu) et Mathis Jangeal (80e, pour Lee). Si le second a moins eu le temps de s’exprimer, le natif d’Arpajon a montré beaucoup de belles choses. Pour sa première chez les pros, le Titi a été l’auteur de bon nombre de retours défensifs toniques, mais aussi d’une prise d’initiative saluée par Luis Enrique, avec cette frappe passant non loin du poteau de l’AJA (74e). Ndjantou aurait même pu marquer si Léon n’avait pas repoussé sa frappe -cette fois cadrée- un quart d’heure plus tard (88e).

Auxerre a mieux fini

Les Franciliens étant un peu plus à l’économie dans la dernière demi-heure, les partenaires d’un Kévin Danois détonnant ont pu se montrer dangereux par séquences (58e, 59e, 66e, 74e, 90e+1, 90e+2). Mais sans jamais parvenir à tromper un Lucas Chevalier tantôt chanceux (poteau à la 58e), tantôt héroïque (parade à bout portant à la 90e+2).

Avec ce succès, le PSG remonte sur un trône hexagonal concédé l’espace de cinq jours à un Monaco lourdement battu par Lorient un peu plus tôt dans la soirée (3-1). Avant de se rendre à Montjuïc la semaine prochaine pour y affronter un Barça lui aussi décimé par les blessures, les Rouge et Bleu ont pu être fêtés par le Parc des Princes. Après un petit concert du rappeur PLK, Marquinhos et ses coéquipiers ont présenté le trophée du Club de l’Année, Luis Enrique et son staff celui d’Entraîneur de l’Année, avant l’apothéose et le Ballon d’Or apporté par Ousmane Dembélé. Un club exceptionnel.