
Sakina Karchaoui au duel
Dans un stade où l’ambiance joueuse penchait clairement du côté allemand, le Paris Saint-Germain a vécu un cauchemar européen ce mercredi soir : dès l’entame du match, les Parisiennes ont encaissé un coup sur coup difficile à digérer, et n’ont jamais semblé en mesure de renverser la tendance. Résultat sans appel : une lourde défaite 4-0 à Wolfsburg, au terme d’une prestation très contrastée. Compte rendu de cette soirée cauchemardesque pour les joueuses du club de la capitale
Le PSG avait pourtant affiché ses intentions : Paulo César aligne un système en 3-5-2, avec Gaetino, De Almeida et Mbock à l’arrière, Carmona et Ajibade sur les ailes, et un milieu de soutien autour de Karchaoui, Groenen et Echegini, en soutien de l’avant Kanjinga et Leuchter.

Le ton du match est donné dès la 7ᵉ minute. Sur un corner allemand, la capitaine Alexandra Popp dévie au premier poteau, et la malheureuse Jackie Groenen pousse le ballon dans ses propres filets. Un coup du sort dont Paris ne se relèvera jamais vraiment.
Wolfsburg impose sa loi, Paris recule
Sous la pression constante du pressing allemand, les Parisiennes peinent à ressortir proprement le ballon. Le trio défensif De Almeida – Mbock – Gaetino multiplie les sauvetages, tandis que Mary Earps maintient son équipe en vie d’un arrêt réflexe devant Zicai (15ᵉ).
Mais la maîtrise est allemande. Alexandra Popp, omniprésente dans le jeu aérien, fait régner la terreur dans la surface parisienne.
Paris tente bien de réagir. Sakina Karchaoui, très active, sonne la révolte avec plusieurs montées tranchantes et une frappe lourde (31ᵉ), repoussée par la gardienne Johannes. La meilleure occasion parisienne vient d’un retourné acrobatique de Kanjinga (32ᵉ), au-dessus.
Mais avant la pause, Wolfsburg frappe à nouveau. Peddemors, laissée seule au point de penalty, reprend parfaitement un centre en retrait et double la mise (42ᵉ).
À la mi-temps, le PSG est mené 2-0 et semble déjà à bout de souffle.
Un second acte sans réaction
Au retour des vestiaires, le PSG tente timidement de relancer la machine. L’entrée de Le Guilly apporte un peu de vitesse, Echegini essaie de percuter, mais Wolfsburg gère son avance avec une maîtrise clinique. Les Allemandes étouffent toute velléité parisienne et attendent patiemment leur heure pour frapper à nouveau.
Dans le dernier quart d’heure, les occasions se font rares côté français, et la fatigue s’installe. En fin de match, les Louves en profitent pour alourdir l’addition : Alexandra Popp inscrit le 3-0 de la tête (90ᵉ), avant que Minge ne transforme un penalty dans le temps additionnel (4-0, 90ᵉ+5).
Un score sans appel, qui reflète malheureusement la supériorité du club allemand dans tous les compartiments du jeu.
Trop d’erreurs, trop peu d’impact
Paris a surtout péché dans les zones clés :
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Défensivement, la concentration a manqué, notamment sur coups de pied arrêtés.
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Au milieu, les transitions ont été bien trop lentes face à une équipe capable d’étouffer l’espace.
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Devant, la finition fait défaut alors qu’aucune frappe n’a été cadrée en seconde période.
Les intentions étaient là, mais la rigueur et le tranchant manquaient pour inquiéter un adversaire d’un autre calibre.
La suite : réaction attendue face au Real Madrid
Avec ce revers inaugural, le PSG se complique déjà la tâche dans un groupe où chaque point comptera. Les Parisiennes recevront le Real Madrid lors de la prochaine journée, avec l’obligation de réagir pour ne pas se retrouver dos au mur trop tôt.
Paulo César devra remobiliser son groupe et retrouver la cohésion défensive qui avait fait sa force en championnat. Car cette soirée à Wolfsburg sonne comme un avertissement : en Europe, chaque erreur se paie cash.