Vitinha et Zaïre-Emery se congratulent après l'ouverture du score
Bousculé par une vaillante équipe lyonnaise, le Paris Saint-Germain a arraché la victoire lors des derniers instants de la rencontre au Groupama Stadium (2-3, 12e journée de L1). Les Parisiens conservent ainsi leur place de leader du Championnat.
5 jours après sa première défaite en Ligue des Champions contre le Bayern Munich (1-2), le PSG devait se frotter ce dimanche soir à un surprenant Olympique Lyonnais. En effet, s’ils ont connu un coup de mou ces dernières semaines, les Rhodaniens restent les auteurs d’un superbe début de saison, à tutoyer le podium, alors que le club de Michele Kang était à deux doigts de la rétrogradation administrative en Ligue 2 au début de l’été.
Vitinha au firmament
Au coup d’envoi, les deux formations alignaient des onze avec les moyens du bord, les deux effectifs étant décimés. Il est vrai que sans Tolisso (de retour de blessure mais présent sur le banc), Fofana, Sulc, Hateboer ou encore Nuamah, les locaux n’avaient pas grand chose à envier aux malheurs franciliens. Quant à lui privé d’Ousmane Dembélé, Désiré Doué, Achraf Hakimi et Nuno Mendes, Luis Enrique avait en plus choisi de se passer de Marquinhos et Bradley Barcola. Pas du tout entré de la partie, l’ailier en proie au doute actuellement a sans doute aussi vu son coach le protéger d’une bronca certaine, les supporters lyonnais n’ayant jamais digéré son départ dans la capitale en 2023.
Après un début de match sans histoire, Vitinha sortit de sa boîte pour entamer une énième symphonie. Grâce à son ouverture léchée dans le dos de la défense adverse, Warren Zaïre-Emery s’en alla fusiller Greif malgré l’angle fermé (25e, 0-1). Retrouvé depuis plusieurs semaines, WZE a matérialisé ici une nouvelle grosse performance. Seule fausse note pour le Titi, positionné (faux) arrière droit à Décines, avoir été à son tour pris dans son dos, laissant filer Moreira jusqu’à l’égalisation (29e, 1-1).
Dans le sillage du magicien lusitanien, le PSG confisqua le cuir durant le dernier quart d’heure de la première période. Mais c’est sur une récupération haute de son maître à jouer (se muant en seconde passe décisive) que Khvicha Kvaratskhelia trompa froidement Greif (33e, 1-2). Se sentant lésé, le milieu portugais ayant été l’auteur d’une charge plus que limite sur Tessmann au moment du but, les Lyonnais y ont en plus ajouté la frustration avec le poteau trouvé par Tagliafico quelques instants plus tard (41e).
Le Lyon a rugi, mais ce Paris a une confiance illimitée
Remontés comme des pendules, les hommes d’un Paulo Fonseca bientôt de retour de suspension n’ont pas mis beaucoup de temps à de nouveau égaliser. Profitant une seconde fois d’un mauvais alignement de la défense parisienne et d’un Illia Zabarnyi décidément en grande délicatesse sous ses nouvelles couleurs, le Parc OL vit Maitland-Niles inscrire le chef-d’oeuvre de la soirée, reprenant sans contrôle une ouverture de Morton et lobant un Lucas Chevalier lui aussi dans le viseur des critiques des observateurs… (50e, 2-2).
Gêné par le pressing de Rhodaniens poussés par un public en feu, le Paris SG a choisi d’être pragmatique et d’user de longs ballons, plutôt que de rester sous la menace du pressing haut. Mais pragmatisme ne signifiant pas frilosité pour autant, Paris passa en 3-5-2 à l’aune du dernier quart d’heure, avec Lee Kang-In et Ibrahim Mbaye en pistons plus qu’offensifs.
Mais, à l’image d’un Kluivert qui a réalisé sa meilleure prestation de la saison, les Lyonnais ont magnifiquement défendu, et se sont même procurés les meilleures situations en fin de rencontre. Pourtant, comme face à Nice la semaine dernière (avec une physionomie totalement différente, certes), le PSG inscrivit le but de la victoire au bout du temps additionnel, grâce à une ENIÈME tête de ce diable de Joao Neves, reprenant victorieusement un corner de Lee (90e+5, 2-3). Une réalisation qui traduit une nouvelle fois la confiance dont jouissent les Rouge et Bleu, jamais vaincus tant que le coup de sifflet final n’a pas retenti.

Lyon victime de l’arbitrage ?
Ce but intervint également juste après l’exclusion de Tagliafico pour un second jaune suite à une énième faute sur Lee (90e+3). L’OL qui, en après-match, a vu tous ses acteurs être furieux de l’arbitrage. Au-delà de la charge déjà évoquée de Vitinha sur Tessmann, ce qu’ont reproché les anciens pensionnaires de Gerland à Benoît Bastien est la main non-sifflée de Zabarnyi en première mi-temps (26e). Pour être totalement objectifs, il faut aussi souligner la bousculade elle aussi non-sanctionnée de Tagliafico (encore lui) sur WZE en pleine surface (16e).
Quoi qu’il en soit, Paris a récupéré un trône provisoirement cédé à l’OM durant 24h après sa victoire sur Brest (3-0). Place maintenant à la dernière trêve internationale de l’année civile. Prochain rendez-vous pour les nôtres, la réception du Havre au Parc des Princes samedi 22 novembre (J13).