Devant les micros et caméras du Parisien, le latéral gauche brésilien s'est confié en toute modestie, humilité et analyses pointues de son équipe.
Lors d'une opération chez l'équipementier Nike, Maxwell est revenu devant les journalistes sur son club et ses ambitions à l'aube du match aller des huitièmes de finale de Ligue des Champions.
Comment abordez-vous ce 8e de finale contre une équipe plutôt méconnue ?
Leverkusen n'attire peut-être pas beaucoup les gens et est peu connue du grand public. Mais nous, lorsqu'on dispute un match d'une telle importance, on étudie l'adversaire dans ses moindres détails, que ce soit Leverkusen ou un club de plus grand renom. Nous devons nous qualifier.
L'obligation de résultat est-elle plus forte ?
Lorsqu'on évolue dans un grand club comme le PSG, notre responsabilité en tant que joueur est toujours énorme. La pression aussi. Paris a des projets ambitieux. A nous de savoir faire face à cette exigence, quel que ce soit l'adversaire.
Quel objectif s'est fixé le PSG en Ligue des champions ?
Le quart de finale de la saison dernière (NDLR : contre Barcelone) nous a laissé un goût d'inachevé. Ce serait une belle victoire que de faire aussi bien, voire mieux.
C'est la onzième saison que vous disputez la Ligue des champions. Ces matchs ont-ils toujours autant d'attrait à vos yeux ?
Déjà ? (Sourire.) J'ai toujours la même passion, la même ambition. Lorsque je rentre sur le terrain et que j'entends la petite musique, ça me remue toujours autant. Aujourd'hui, je suis heureux de faire partie d'un groupe compétitif dans cette épreuve. J'espère entendre cette musique plusieurs fois cette saison.
Vous êtes arrivés à Paris en janvier 2012, comme Thiago Motta et Alex. Le premier négocie pour prolonger son contrat, le second a fait savoir qu'il voulait rester. Et vous ?
Nous sommes arrivés au moment où le club vivait de grands changements. Etre présent au début d'un projet aussi ambitieux, voir évoluer ce club, cela nous donne envie de continuer l'aventure. J'ai un contrat jusqu'en 2015. J'espère aller au bout. Le club connaît mes intentions. Après ? J'aurai 34 ans. Je laisse ça entre les mains de Dieu.
Avez-vous l'impression d'être plus fort aujourd'hui à Paris que vous ne l'étiez à Barcelone ?
J'ai vécu de très bons moments à l'Inter et à Barcelone. Mais, à Paris, parce que j'ai gagné en expérience, que j'ai mûri et que je joue davantage, je suis plus régulier et j'ai plus confiance en moi.
En tant que meilleur ami d'Ibrahimovic, on vous questionne souvent à son sujet. Est-ce que cela vous pèse ?
(Rires.) Non, c'est normal. C'est un joueur qui suscite l'attention des gens et des médias. Etre cité comme son ami, c'est un plaisir pour moi. Notre amitié n'a pas à être cachée. Au contraire, je suis très heureux qu'on ait pu jouer ensemble toutes ces années (NDLR : à l'Ajax, à l'Inter, à Barcelone et à Paris). C'est rare dans le football.
Après plus de dix ans d'amitié, vous surprend-il encore ?
Oh que oui ! Je l'ai connu à ses 19 ans. Et, aujourd'hui, il a gardé intacte sa soif de victoires. C'est ce qui me surprend le plus. Bien qu'il ait déjà gagné beaucoup de titres, il en veut toujours plus. Zlatan est un exemple pour nous tous.
Lucas nous a récemment dit que vous étiez celui qui l'aidait le plus à Paris. Vous considérez-vous comme une sorte de grand frère au club ?
Au cours de ma carrière, j'ai eu la chance de côtoyer des joueurs qui m'ont donné des conseils. J'essaie de faire la même chose. Lucas est une personne fantastique. C'est compliqué de s'adapter lorsqu'on débarque en Europe aussi jeune. Je ne me permettrais pas de me considérer comme un père ou un frère mais j'essaie de lui transmettre un peu de mon expérience.
Et Digne ? Le voyez-vous comme un concurrent à votre poste ?
Non. Il n'y a pas de concurrence dans un groupe. Le club a fait un recrutement important pour le présent et pour l'avenir. Mon rôle est de l'aider au mieux. Je ne suis pas égoïste. Je veux qu'on grandisse ensemble, qu'on rende le PSG plus fort.
Avant Laurent Blanc, vous avez travaillé sous les ordres d'un entraîneur italien (Carlo Ancelotti), portugais (José Mourinho) ou encore espagnol (Pep Guardiola). Quelles sont les différences ?
Chacun a ses habitudes, sa manière de communiquer et de s'entraîner. Laurent Blanc a une sensibilité très grande dans ses rapports avec le groupe. Il est parvenu à nous transmettre sa philosophie de jeu, à nous faire comprendre ce qu'il aime, afin que notre rendement soit le meilleur possible.
Cette saison, vous avez fait vos premières apparitions sous le maillot du Brésil*. Croyez-vous en vos chances d'être au Mondial ?
J'ai été très surpris par ma convocation cet été, je n'y croyais plus. C'est arrivé à un moment très important de ma carrière, à un an de la Coupe du monde. Aujourd'hui, je peux me permettre de rêver. Disputer ce Mondial chez moi, ce serait la cerise sur le gâteau. J'ai une petite chance, mais je garde les pieds sur terre. La meilleure vitrine, ce sont mes performances en club.
* Appelé régulièrement en sélection depuis août dernier, Maxwell n'a pas été convoqué pour le match amical du Brésil contre l'Afrique du Sud, le 5 mars.