Dans son billet quotidien, Bruno Roger-Petit assomme Laurent Blanc et le Paris Saint-Germain, coupable pour lui de ne pas en avoir voulu assez.
« Ce Chelsea-PSG offre une fois de plus la démonstration que le football ne se résume pas à des schémas tactiques et des statistiques. En vérité, c’est bien une leçon de survie que José Mourinho a infligé à Laurent Blanc. Les buts de Schurrle et de Demba Ba, qui éliminent le PSG, sont plus que des buts, ce sont des preuves de vie. Ce qui différencie Mourinho de Blanc, c’est cette capacité à insuffler à ses joueurs une vitalité, une volonté, une énergie en jouant de l’instinct de conservation propre aux sportifs de haut niveau. Ne pas sortir vaincu d’un terrain de football, c’est survivre, à n’importe quel prix. Ce qui a fait la différence entre le PSG de Blanc et le Chelsea de Mourinho, c’est que le second a su, en une semaine, transformer ses joueurs en Terminator. Les deux buts encaissés par le PSG trahissent ce manque de préparation mentale. Prendre un but sur une touche longue, c’est une honte absolue. Pareil pour le second but. Ce ballon, ni centre ni tir, passant entre les jambes ou presque de sept joueurs parisiens n’aurait jamais du parvenir jusqu’à Demba Ba. Jamais. Et Cavani, qui n’a pas été le Cavani que l’on aime, espère et attend… Et Verratti, découvrant que les milieux de Chelsea ne sont pas aussi manipulables que ceux de la Ligue 1. Et Jallet, redevenu citrouille après avoir été carrosse la semaine passée… Seuls Thiago Silva, Matuidi, Sirigu, Thiago Motta étaient à peu près au niveau d’exigence mentale requis pour une bataille de ce type. Mais ils étaient encore bien loin d’afficher la volonté et la détermination des joueurs de Chelsea. Ce qu’est capable de faire Mourinho avec ses joueurs, pour ses joueurs et par ses joueurs, Laurent Blanc n’en est pas capable. Ce n’est pas un réquisitoire que de le dire, c’est une constatation. Aujourd’hui, la critique émise par Christian Gourcuff, sur le fait que l’entraineur parisien n’est pas assez impliqué auprès de ses joueurs, prend sens. Mourinho sait que le football est un sport de combat, et qu’il faut le préparer comme tel. Laurent Blanc non. »