Bruno Roger-Petit a analysé sur son blog l'attitude de Laurent Blanc et l'image qu'il renvoie. La description, peu flatteuse, pourrait en effrayer plus d'un.
« Communication de crise au PSG. Le président Nasser Al-Khelaïfi a eu beau sortir de l’inquiétant silence qu’il observait depuis les défaites à Chelsea et Lyon, rien n’y fait. Les supputations demeurent. Le feuilleton continue. Blanc sur le départ ou pas ? La victoire en Coupe de la Ligue le sauvera-t-il ou pas ? Le président du PSG a déclenché lui-même la machine à emballement médiatique, et son ‘soutien inconditionnel’ n’a pas apaisé les tensions. ‘On ne soutient que ce qui tombe’ disait Talleyrand quand on lui demandait de soutenir un gouvernement. En l’état, c’est le sentiment que donne la sortie de Nasser Al-Khelaïfi. On a tellement entendu de présidents de clubs de football proclamer leur soutien à un entraineur avant de l’éjecter quelques mois, semaines et jours plus tard… Conclusion : il est urgent d’attendre le coup de sifflet final pour mesurer ce qui sépare la proclamation du président du PSG de la réalité. Cela étant, la méthode du président parisien est porteuse de faiblesse. Cela donne l’image d’un dirigeant capricieux et impatient, versatile et impulsif, cela fait désordre pour l’image du PSG auprès des grands entraineurs européens. Laisser partir Blanc, c’est possible. Mais le PSG risquera de buter sur la même difficulté que l’an passé, quand après avoir maltraité Ancelotti, il tenta de le retenir, mais trop tard… Il ne suffit pas d’aligner Ibrahimovic, Cavani, Thiago Silva, un Parc des Princes bientôt rénové, un budget de 488 millions et une ambition européenne avide pour attirer des Wenger, Simeone et autres stars (réelles ou supposées) du coaching, Il faut aussi être capable d’afficher de la patience et de la sérénité… Séduire et convaincre. Être diplomate et politique. Le métier de président en somme… »