Le rédacteur en chef du journal Les Echos David Barroux, s'est exprimé sur la situation actuelle du Paris Saint-Germain. Il s'est allé à une étude économique sur ce qu'économiserait le club de la capitale si il était allemand.
Pour lui, ces économies serait de l'ordre de 50M€. « Au nom de quoi le football ne pourrait pas être une activité économique comme les autres? Dans l’agroalimentaire, l’énergie, la pharmacie, l’automobile ou tant d’autres secteurs bien plus stratégiques, rien n’interdit à un investisseur de dépenser sans compter pendant des années dans l’espoir qu’il obtiendra un jour un retour sur investissement. L’économie de marché n’interdit pas d’être plus riche que ses concurrents! Elle n’oblige pas d’équilibrer ses comptes en quelques exercices annuels. (…) Défendu au nom d’une éthique sportive anachronique dans un sport business qui a totalement basculé dans le professionnalisme, le fair-play financier est à la fois injuste et bancal, écrit le rédacteur en chef. Injuste car il fige la situation en fermant la porte à de nouveaux venus, préservant ainsi la rente de clubs qui dans le passé se sont souvent construits en faisant appel aux milliardaires que l’on dénonce aujourd’hui. Bancal car l’idéal de concurrence loyale qu’il érige en vertu cardinale n’est qu’un vœu pieux. Qualifié pour la finale de la Ligue des champions, l’Atletico de Madrid est déjà le champion européen de la dette footballistique tant ce club s’est construit en accumulant des déficits aujourd’hui tant décriés. Et comment peut-on parler d’équité quand on sait que l’Etat espagnol a, il y a peu, passé l’éponge sur les colossales ardoises que les clubs hispaniques avaient accumulées pendant des années sur le front des charges sociales? Comment enfin peut-on prétendre que les clubs européens se battent à armes égales quand on sait que la fiscalité française fait jouer nos clubs avec un boulet aux pieds? Si le PSG était un club allemand, il économiserait plus de 50 millions d’euros de taxes diverses sur une masse salariale de 230 millions. Aujourd’hui, le PSG est en fait victime d’une double peine. L’UEFA le prive de l’un de ses atouts pendant que la France le taxe à tout-va. »
On se rend bien compte que l'argent de QSI gêne en France, mais apparement c'est bien le seul pays…