Luis Enrique et les joueurs parisiens s'expriment après le match nul
Le Paris Saint-Germain a concédé un match nul 0-0 face à l’Athletic Club de Bilbao lors de la 6e journée de la phase de poules de Ligue des champions, une rencontre marquée par une nette domination parisienne sans succès au tableau d’affichage.
Sur le terrain de San Mamés, les Parisiens ont affiché une possession de balle clairement supérieure et multiplié les situations offensives, mais se sont heurtés à une défense solide et à un gardien en état de grâce. À l’issue de la partie, le sentiment dominant du clan parisien est celui de la frustration tempérée par la maîtrise du jeu, avec l’impression d’être passé proche d’un succès mérité.
L’entraîneur du PSG s’est montré lucide et exigeant : il a souligné la supériorité globale de son équipe dans les phases de possession et d’occasions, estimant qu’il y avait matière à repartir avec les trois points. Il a toutefois reconnu la difficulté d’évoluer dans un stade bouillant et d’imposer son tempo face à un bloc bas bien organisé. Le coach a insisté sur la nécessité d’engranger plus de points pour sécuriser la qualification après ce match serré.
« Ce que je peux dire, c’est que cela a été un match serré, très difficile, spécialement la première mi-temps. Mais, je pense que l’on méritait la victoire. On s’est procuré des occasions très claires. On aurait pu gagner ce match.
Difficile en première mi-temps avec l’atmosphère de San Mamés ? Bien sûr, ça a été important de bien débuter le match. On a bien débuté mais avec beaucoup de difficultés avec leur pression haute. Ça a été difficile, on pensait qu’en deuxième mi-temps, ils auraient moins de rythme.
On a profité de ça pour se créer des vraies chances. Mais, à la fin, on a pas pu gagner. Le niveau de l’équipe normal ? Normal pour un champion d’Europe, avec le début de saison très particulier sans plusieurs joueurs encore. Je pense que l’on a, dans un très bon moment, nous avons notre mentalité. Je suis confiant.
C’est dommage ce résultat parce que le groupe est serré et il va falloir avoir beaucoup de points. On doit au moins gagner un match de plus. La blessure de Marquinhos ? Je ne sais pas. Il faut attendre. Je pense que ce n’est pas grave mais il a demandé le changement à la mi-temps. On va voir demain. »
Du côté du latéral portugais Nuno Mendes, l’analyse est sans détour : le PSG n’a pas été à son maximum et il en va de soi que pour ramener un résultat plein, il fallait faire davantage. Il a exprimé la volonté de travailler pour corriger les imperfections, tout en soulignant l’ambiance « normale » dans le vestiaire malgré la déception de ne pas l’emporter.
« De la déception ? Non, il n’y a pas de déception. On pense que l’on doit faire plus. Aujourd’hui, on n’a pas été à notre maximum. Il fallait faire plus pour repartir avec la victoire mais malheureusement on n’a pas réussi. L’ambiance dans le vestiaire est normale. C’est un match nul, on n’aime pas ce résultat. Il faut continuer.
La prestation moins aboutie ? Ça arrive. Des fois, on n’est pas à notre meilleur niveau. On essaye toujours d’être à notre meilleur niveau. Aujourd’hui, on n’a pas réussi. Je pense qu’il faut travailler.
On a du temps pour régler tout ce que l’on n’a pas fait de bien aujourd’hui. Je pense que lors du prochain match on sera mieux. Marquinhos ? C’est un peu de fatigue. Après, je ne suis pas médecin. J’espère qu’il va revenir vite. »
Quant au milieu de terrain Vitinha, son message a capté l’essence du désarroi offensif parisien : dans un match de Ligue des champions, ne pas concrétiser ses occasions finit fatalement par coûter cher. Il a regretté les nombreuses situations franches non converties, rappelant que le football moderne récompense avant tout ceux qui font la différence devant le but.
« Un bon résultat pour Paris ? Non parce que l’on veut toujours la victoire quand on rentre sur le terrain. Le problème c’est que dans un match comme ça de Champions League, quand tu ne marque pas, ça devient difficile. On a eu trop d’occasions que l’on a malheureusement ratées. Ça peut passer, ça arrive.
Mais ça fait la différence dans ce type de match parce que si tu marques, ça change tout. Pourquoi une première mi-temps aussi compliquée ? C’est normal, ils sont très bien rentrés avec l’aide de leurs supporters. En deuxième mi-temps, on savait qu’ils allaient baisser de rythme. C’est ce qu’il s’est passé.
On a pas réussi à marquer quand on avait l’occasion de le faire. Encore du travail pour retrouver le PSG de la fin de saison dernière ? Il y a toujours du travail. Mais je pense que si on marque, on ne dit pas ça à la fin. Mais le football c’est comme ça. On marque pas, ça se voit. Il faut continuer. »
Au final, ce PSG qui a dominé la majorité des phases de jeu repart d’Espagne avec un point, mais aussi un message clair : la marge d’erreur est faible en C1, et il faudra transformer ces occasions en succès pour espérer aller loin dans la compétition.