
Le PSG furieux envers la FFF
Le Paris Saint-Germain traverse un début de mois de septembre cauchemardesque. Alors que les Bleus affrontaient l’Ukraine en qualifications pour la Coupe du Monde 2026, deux Parisiens ont quitté le terrain blessés : Ousmane Dembélé et Désiré Doué. Une double tuile qui a mis le club de la capitale dans une colère noire contre l’Équipe de France et son sélectionneur, Didier Deschamps.
Deux coups durs en 90 minutes
Entré à la pause, Dembélé n’aura tenu qu’une trentaine de minutes avant de ressentir une vive douleur à la cuisse droite. Verdict : entre six à huit semaines d’absence. L’ailier parisien manquera donc le Classico contre Marseille, le choc face au Barça en Ligue des Champions et une série de rendez-vous clés de Ligue 1.
De son côté, Désiré Doué, titularisé au milieu, a dû céder sa place à la mi-temps, victime d’une alerte au mollet. Les examens ont confirmé une indisponibilité estimée entre trois à quatre semaines. Le jeune crack manquera notamment le déplacement à l’Atalanta, première étape du PSG en C1.
LA FFF était prévenu par le PSG
Avant même le coup dur subi par Désiré Doué et Ousmane Dembélé vendredi contre l’Ukraine (2-0), le PSG avait déjà manifesté son inquiétude. Le club parisien avait adressé un courrier à la Fédération française de football pour alerter sur l’état de forme de ses joueurs et demander une révision du protocole médical appliqué par le staff des Bleus selon le quotidien francilien »L’Équipe ».
Le courrier est daté du 4 septembre et adressé à Philippe Diallo, le président de la Fédération française de football, ainsi qu’au secrétariat général de la FFF. Grégory Durand, secrétaire général du PSG et signataire du courrier, le commence en « réaffirmant l’attachement du club à la mission fédérale et à l’équipe de France, dont le rayonnement constitue un objectif que nous partageons pleinement », avant de poursuivre : « Nous devons aujourd’hui vous faire part de notre profonde inquiétude et de notre mécontentement quant à la préservation de la santé de nos joueurs internationaux, à l’occasion de leurs convocations en sélection. »
Sur deux pages, le PSG prend les exemples d’Ousmane Dembélé et de Lucas Hernandez, « deux de nos joueurs blessés puis maintenus dans le groupe malgré une situation clinique incompatible avec la compétition », pour défendre sa position. Le club de la capitale déplore également le manque d’échange préalable à l’arrivée des joueurs, ce qui lui fait dire que la décision a été prise « de manière unilatérale, sans concertation, ni validation de nos équipes médicales ».
La fureur du PSG
À Paris, la réaction n’a pas tardé. Le club reproche aux Bleus d’avoir mal géré la charge physique de ses joueurs, pourtant sortis lessivés d’une fin d’été sur les chapeaux de roue. « On est dépité », souffle-t-on en interne, convaincu que Dembélé n’aurait jamais dû entrer en jeu alors que le staff médical parisien avait alerté sur sa fatigue.
Les supporters, eux, sont vent debout contre Didier Deschamps, accusé d’avoir sacrifié la santé des Parisiens pour un match de qualification « sans enjeu immédiat ». Sur les réseaux, la colère gronde : « Merci Deschamps… encore deux blessés avant le Barça », peut-on lire en boucle.
Un calendrier infernal
Cette double perte tombe au pire moment. Le PSG s’apprête à enchaîner : Lens, Marseille, Auxerre, le Barça (en Espagne ) et Lille… sans parler du début de la Ligue des Champions face à l’Atalanta. Luis Enrique doit désormais bricoler sans deux de ses armes offensives les plus décisives.
Kvaratskhelia, Barcola et Gonçalo Ramos devraient être les premiers appelés à combler le vide, mais à Paris, on sait qu’aucun schéma ne remplacera la vivacité de Dembélé ni la créativité de Doué.
Une fracture avec les Bleus ?
Ces blessures relancent un vieux débat : celui des relations tendues entre le PSG et l’Équipe de France. Entre intérêts de club et impératifs nationaux, la gestion des temps de jeu reste une pomme de discorde. Et après ce week-end, la fracture semble plus profonde que jamais.
À Paris, on espère surtout que la tempête ne se transformera pas en naufrage, car les semaines à venir pourraient déjà définir toute la saison.