La joie de Vitinha après son coup de canon et sa première égalisation juste avant la pause
Au sortir d’un match fou et prolifique en buts, le Paris Saint-Germain a dominé Tottenham (5-3) pour le compte de la 5e journée de la phase de ligue de la Ligue des Champions. Une rencontre spectaculaire qui a été marquée par plusieurs enseignements importants qui symbolisent le début de saison du champion d’Europe en titre.
Le PSG puissance 4. Porté par un Vitinha de gala qui a inscrit un triplé, le club de la capitale française s’est imposé ce mercredi soir face à Tottenham (5-3) au terme d’un choc plaisant et rocambolesque. En remportant son quatrième match de la saison en Ligue des Champions, le Paris Saint-Germain est remonté à la 2e place du classement général de la C1, juste derrière Arsenal. Une belle opération et une belle performance dont nous avons tiré quelques enseignements :
Un PSG à deux visages
Hier soir, les Franciliens ont montré deux visages. En première période, même s’ils ont dominé les débats face à des Spurs inoffensifs mais diablement efficaces (1 tir, 1 tir cadré, 1 but), les pensionnaires du Parc des Princes ont globalement manqué d’inspiration pour faire trembler le bloc resserré des Anglais. Ils ont aussi été bougés dans l’intensité et dans les duels, ne parvenant pas à exercer leur pressing qui les a menés sur le toit de l’Europe la saison dernière. Après avoir pris de la hauteur en tribunes durant les 45 premières minutes, Luis Enrique a sans doute regretté le manque d’impact de ses hommes. Et il a trouvé les mots justes à la pause tant son équipe s’est métamorphosée pendant le second acte. À l’instar du trio Vitinha-Fabián Ruiz-João Neves qui a pris l’ascendant dans l’entrejeu, les Rouge-et-Bleu ont ensuite surclassé les Lilywhites. Pressing, intensité, créativité… On a retrouvé en l’espace d’une mi-temps les préceptes du PSG de la saison dernière. Un Paris à deux visages, donc.
Ce PSG a du caractère
Comme face au Barça (2-1) début octobre, les coéquipiers d’un Marquinhos qui a disputé son 500e match sous la tunique parisienne ont montré qu’ils savaient montrer les muscles et faire preuve de caractère, même dans une situation défavorable ou délicate. Menés par les Londoniens sur leur seule occasion de la première période (35e), les champions de France n’ont jamais paniqué et sont rapidement revenus dans le coup grâce au coup de génie de Vitinha (45e). Et même lorsque Chevalier s’est rendu coupable d’une sortie totalement ratée qui a permis à Kolo Muani de redonner l’avantage aux Spurs (50e), les locaux n’ont pas douté longtemps et ont de nouveau égalisé par l’intermédiaire du chef d’orchestre Vitinha (53e). Il y a quelques années, lorsqu’il était mis sous pression, ce PSG se serait effondré mentalement et psychologiquement. Mais depuis l’arrivée de Luis Enrique, ce plafond de verre a été brisé : jamais les Parisiens n’avaient dégagé autant de confiance et de sérénité, même lorsqu’ils sont bousculés.
Une défense en plein doute qui inquiète
L’un des gros points noirs de cette belle soirée demeure la prestation défensive du collectif parisien. Encore une fois, la défense du PSG n’a pas rassuré. Totalement prise et passive sur le premier but de Tottenham, l’arrière-garde parisienne a ensuite été trahie par l’erreur de Chevalier qui a profité aux hommes de Thomas Frank. Ces derniers ont ensuite bénéficié d’un contre favorable de Kolo Muani sur Lucas Hernandez pour inscrire un troisième but. Marquer à cinq reprises, c’est très bien. Mais encaisser trois pions en un seul match, ça l’est beaucoup moins et ça fait forcément grincer des dents quand on est le tenant du titre. Avec 8 réalisations concédées en 5 matchs de Ligue des Champions cette saison, la défense du PSG n’est pas (encore) au niveau et devra clairement hausser le curseur dans les semaines à venir si elle veut défendre son bien.