Le PSG est rentré depuis quelques semaines dans une spirale infernale et en eaux troubles. Au delà de ne plus gagner, le club de la capitale ne marque plus. Or, pour remporter des rencontres, il faut faire trembler les filets.
350 minutes sans marquer :
Depuis le match au stade Chaban Delmas, contre les girondins de Bordeaux, le PSG n'a plus marqué de buts.
Sissoko, d'une tête rageuse à la dixième minute, inscrivait le seul et unique but du mois de novembre côté parisien. Il s'agit aussi du dernier but inscrit par le PSG. En effet, cela fait 350 minutes que le club de la capitale n'a plus inscrit de buts, que ce soit en terre parisienne ou à l'extérieur. A contrario, les parisiens en ont encaissé 7, rien que cela !
Pourquoi ?
La première raison qui pourrait être évoquée est sans doute le fait que Gameiro, le buteur vedette, ne marque plus. Depuis son triplé contre Ajaccio, l'ancien lorientais n'a plus eu le bonheur de faire trembler les filets. Alors, certes, le parisien a raté grand nombres d'occasions, parfois même sans explications évidentes. Mais, il faut reconnaître que la période n'est pas très propice ni prolifique d'ailleurs. On se croirait à la saison des vendanges, à l'image de Bodmer qui ne réussit pas à concrétiser contre Nancy une occasion franche alors qu'il était à moins d'un mètre des cages nancéiennes.
Deuxième raison à souligner, le manque d'efficacité du quatuor magique, qui au fur et à mesure que la saison avance s'estompe peu à peu. Ainsi, le mot magique qui les caractérisait tant perd tout son sens. Menez, Néné, Pastore et Gameiro, que l'on a coutume d'appeler les quatre fantastiques ne sont plus que l'ombre d'eux mêmes. Ils ne forment plus un quatuor, mais quatre individualités, incapables de jouer ensemble, incapables de créer du jeu. Alors, dans ces conditions, comment voulez vous, voir le compteur but se relancer ? Les occasions se font de plus en plus rares. Les passes sont imprécises et peu fréquentes. Le jeu à une touche de balle ne fait pas partie de leurs visions de jeu. Le jeu sur les côtés est quant à lui inexistant ou utiliser à très mauvais escient. Conséquence : on s'ennuie à les regarder jouer, et les buts sont pour les adversaires.
En outre, le génie qu'était Pastore s'est éteint. On ne dira pas qu'il est fantomatique pour la simple et bonne raison qu'il ne passe pas inaperçu. Dans cette perspective, on ne peut pas dire qu'il est transparent. Ses passes molles et imprécises, ses contrôles totalement ratées sautent aux yeux. Mais, il est vrai que dans le jeu, il est devenu inutile, à la limite d'être un fardeau. Lui qui était si brillant en début de saison, et que tout le monde adulait. Ses éclairs de génie ont totalement disparu.
De surcroît, le système tactique mis en place par Kombouaré ne semble pas être le plus approprié. Le 4-2-3-1 traditionnel mis en place par le kanak n'est pas toujours la meilleure tactique. Il faudrait penser à trouver des solutions, ou à remobiliser les joueurs, si on ne veut pas passer de 350 à 440 minutes sans marquer.
Enfin, le manque d'implication des joueurs est également à l'origine de ce déclin et explique en partie pourquoi le PSG est incapable de marquer le moindre petit but, qui ferait tant de bien aux morales des joueurs. Sans envie, on ne peut rien faire et rien attendre. Alors marquer devient dans ces conditions une pure utopie.
Conséquences :
Les conséquences sont nombreuses. D'un point de vue purement mathématique, c'est le néant total. En terme de résultats, le PSG n'est pas en reste non plus. Sur les 12 derniers points possibles, le club de la capitale n'en a engrangé qu'un seul. Principal effet, la perte de la place de leader au détriment du MHSC. Pire encore, les parisiens ont relancé les marseillais pourtant au fond du trou. Perdre ce soir, et l'OM ne sera plus qu'à 6 petits points, scénario totalement impossible il y a encore quelques semaines de cela. Quant à Lille, dans l'attente du match face à Auxerre, caracole en deuxième position avec un point d'avance sur le PSG.
Sportivement, c'est toute une équipe qui ne sait plus jouer au football et qui perd confiance à vitesse que les matchs se succèdent. Et c'est dans ce fait que réside le plus inquiétant. Les bonnes performances de Pastore étaient en réalité le cache misère d'un manque cruel de collectif et de fond de jeu. Et quand ce n'était pas l'argentin qui faisait des merveilles, c'était les trois autres fantastiques qui prenaient la relève. Or, aujourd'hui aucun de ces quatre là ne surnage, et les buts semblent bien difficiles à mettre. La confiance a laissé place à du doute. En soi, le doute est intéressant car il permet une remise en question. Dans ce cas bien précis, il ne fait qu'enfoncer les têtes parisiennes bien plus profondément qu'elles ne sont déjà.
Quant à l'équipe dirigeante, elle s'exaspère et se lasse de ces mauvais résultats. Leonardo s'attelle à une tâche bien périlleuse. Celle de trouver un successeur à Kombouaré. Il a et pense toujours à Ancelotti parmi tant d'autres. Nasser Al-Khelaifi est contrarié et le prince mécontent.
Les conséquences ne se limitent pas au classement général. Tous ceux qui affectent le PSG ou en sont affectés, subissent les faits et gestes parisiens, qu'ils soient négatifs ou positifs. Les supporters commencent à s'impatienter et à se poser des questions. Certains en deviennent fatalistes à croire que c'est comme ça, Paris vit toujours dans la crise et rien ni personne ne pourra déroger à cette coutume. Sauf que le PSG, est rentré dans une autre sphère et que le destin et la chance, ça se provoque. Nul doute que les joueurs ne vont pas subir ce fait et aspirent à se surpasser pour ne pas tomber dans une crise irréversible, comme certains ont tendance à dire. Les mentalités se suivent mais ne se ressemblent pas.
Enfin, mais c'est une coutume, la presse. Celle-ci s'amuse et prend plaisir à tout simplement détruire tout ce qui touche à Paris, de près ou de loin. Alors, chaque jour, on voit des titres toujours plus fatigants les uns que les autres. Si on avait la chance de publier un journal , on pourrait le titrer: Un anti-parisianisme oppressant…
Quelles solutions ?
Alors, quand on est dans la difficulté, il faut essayer de s'en sortir, par tous les moyens. Le premier et plus évident, se passe sur le terrain. Il passe par les joueurs. Ils faut qu'ils pensent à s'impliquer et faire honneur au maillot. Car porter ce maillot est un honneur et un privilège dont il faut prendre conscience.
Quant à l'entraîneur, mis à part poser sa démission comme certains le demandent, il faudrait qu'il propose un schéma tactique plus adéquate. Pastore, joue mieux avec deux attaquants devant lui qu'un seul. Après, il est vrai que le deuxième attaquant à l'heure actuelle est Erding, et qu'il est loin d'être brillant.
Un 4-4-2 en losange pourrait parfois être la meilleure des solutions et permettre à notre créateur d'être plus inspiré, incisif et décisif dans le jeu. Quant à Gameiro, au delà de faire des appels, il faudrait qu'il soit plus tueur devant le but. Menez et Néné, devraient plus penser à jouer au football qu'à tricoter.
Dernière solution : elle réside dans les différents marchés des transferts. Mais ces décisions là n'appartiennent qu'à l'équipe dirigeante. Il n'en reste pas moins qu'installer de la concurrence à certains postes de jeu serait la bienvenue et pourrait permettre à certains de souffler.
Des solutions, il en existe plein. Mais il paraît évident que la meilleure d'entre elles, est l'amour du maillot et l'implication. Alors, est ce que ces notions sont bien ancrées dans les têtes parisiennes ? Rendez-vous dans quelques minutes.