L'EXCITATION sentend dans sa voix. Ce soir, Loris Arnaud, 21 ans, fait ses premiers pas sur la scène européenne. Une lourde responsabilité pour ce jeune attaquant ; ainsi que pour les joueurs comme Ngoyi et Sankharé, eux aussi titulaires alors que leur temps de jeu cette saison est proche du néant.
Quel sentiment domine, le stress ou lexcitation ?
Arnaud. Pour linstant, cest surtout la joie. Cest la première fois cette saison que je suis titularisé. Et ce nest pas nimporte quel match ! La pression, elle viendra après, lorsque le coup denvoi sera proche.
Vous attendiez-vous à être titulaire ?
Je savais que lentraîneur voulait faire tourner leffectif. Mais personne ne pensait quil titulariserait tous les jeunes. Cela nous fait un peu penser au match à Valenciennes la saison dernière (NDLR : 0-0 ; Le Guen laisse les cadres sur le banc et lance les jeunes). A la seule différence que, là, on joue en Coupe dEurope. Cest un sacré défi. Cest sur ce genre de rencontres quon sera évalués.
Quel bilan dressez-vous de votre début de saison ?
Je nai disputé quune vingtaine de minutes. Mais jai marqué un but (NDLR : contre Lorient, victoire 3-2 samedi dernier). Lentraîneur ma fait confiance, et jai répondu présent.
« Je ferai le point en décembre »
Avec les arrivées de Hoarau puis de Kezman et le retour de Pancrate, vous jouez beaucoup moins que la saison dernière. Etes-vous frustré ?
Je me suis demandé si je devais continuer au PSG. Mais lentraîneur ma fait comprendre quil comptait sur moi. A moi de saisir ma chance.
Votre copain Yannick Boli a fait un autre choix, celui de partir au Havre¦
Je le comprends. Lannée dernière, il na pas beaucoup joué. Cette saison, encore moins. Or il en a besoin. Moi, je ferai le point sur ma situation en décembre, en fonction de mon temps de jeu.
Comment réagissez-vous quand vous entendez dire que votre entraîneur est sur la sellette ?
Paul Le Guen est lentraîneur du PSG. Cest lui qui décide et cest auprès de lui que je dois faire mes preuves. Le reste ne mintéresse pas.
Etes-vous daccord avec votre président lorsquil déclare que le PSG ne produit pas du beau jeu ?
Je peux comprendre les critiques. On sort dune année difficile ; on a peut-être encore du mal à se trouver. Mais on monte en puissance.