La commission de discipline de la LFP va se prononcer aujourdhui dans laffaire de la banderole anti-Chtis.
LAFFAIRE DE LA BANDEROLE anti-Chtis, déployée par une partie des supporters parisiens lors de la finale de la Coupe de la Ligue Paris-SG – Lens (2-1) pourrait connaître son épilogue ce soir. Jacques Riolacci, le président de la commission de discipline de la LFP, dévoilera en fin daprès-midi les décisions de cette commission et les éventuelles sanctions visant le PSG. Léventail est large : du simple avertissement à la mise hors compétition, en passant par lamende financière ou le retrait de points, ce qui, dans la position actuelle du club parisien en Championnat (18e), serait probablement le plus dur à avaler.
« Sil y a une sanction, cela peut être un retrait de points, un match avec sursis à huis clos, un match ferme, mais il peut aussi ny avoir aucune sanction de notre part », confirmait Pierre Attali, vice-président de la commission de la LFP, le 3 avril, avant louverture dune procédure dinstruction par la Ligue. Aujourdhui, lenquête est terminée et les conclusions seront lues aux membres de la commission et aux représentants du PSG. Ces derniers, justement, espèrent que les actions entreprises par le club depuis le déclenchement de cette affaire seront prises en compte. Dès le lendemain de la finale victorieuse, le président Alain Cayzac avait présenté ses excuses aux Lensois et annoncé quil déposait une plainte contre X.
Six mises en examen
Le jeudi 10 avril, la commission de discipline sest réunie une première fois et a convoqué Philippe Boindrieux, directeur général délégué du PSG, et Jean-Philippe dHalivillée, responsable des relations avec les supporters. Pascal Wilhem, lavocat du club parisien, a alors remis un mémoire qui synthétise la position du vainqueur de la Coupe de la Ligue et cherche à démontrer son absence de responsabilité. Les textes fédéraux précisent que les clubs sont responsables du comportement de leurs supporters même sur terrain neutre, mais les dirigeants parisiens rétorquent que la rencontre était organisée par la LFP et que les palpations à lentrée du Stade de France étaient effectuées par la police. Par ailleurs, le délégué de la finale, René Bruggère, a confirmé que la banderole « Pédophiles, chômeurs, consanguins : bienvenue chez les Chtis », déployée au cours de la seconde période, avait été enlevée aussi vite que possible, contrairement à celle étalée par les supporters bastiais à lencontre du joueur de Libourne, Boubacar Kébé, le 22 février, et qui a coûté deux points de pénalité au club corse. La commission de discipline pourrait également se référer à lenquête judiciaire en cours. Jusquà présent, neuf personnes ont été entendues dans le cadre de cette affaire, dont six ont été mises en examen pour « provocation à la haine ou à la violence lors dune manifestation sportive ». Trois dentre elles ont admis appartenir à lassociation de supporters des Boulogne Boys et reconnu leur implication. Il semblerait quune partie de la banderole ait été peinte dans le local des « Boys » mis à disposition par le club au Parc des Princes. La ministre de lIntérieur, Michèle Alliot-Marie, a alors demandé et obtenu la dissolution des Boulogne Boys. De son côté, le PSG a rompu le contrat local de sécurité liant ce groupe de supporters au club de la capitale. Cest donc avec tous ces éléments que la commission de discipline devra se prononcer et établir dans quelle mesure Paris est responsable de ce qui sest passé au Stade de France. Un éventuel appel serait alors suspensif. En tout cas, les présidents des autres clubs menacés par la relégation ne comptent pas sur un éventuel retrait de points pour se sauver, à limage de lAuxerrois Jean-Claude Hamel : « Cest avant tout sur le terrain que ça doit se jouer. »