Charles Villeneuve ne sera plus le président du Paris-SG à partir du 3 février. Le dirigeant a expliqué, aux côtés de Sébastien Bazin, les raisons qui l'ont conduit à prendre cette décision dans un entretien accordé à L'Equipe. L'ancien journaliste ne regrette pas d'avoir adressé un courrier au patron de Colony Capital Europe, dans lequel il lui réclamait plus de pouvoirs sportifs et financiers. Il s'en veut, en revanche, de ne pas l'avoir envoyé uniquement au représentant de l'actionnaire majoritaire du club de la capitale.
«Je pense qu'à un moment donné, il faut inscrire dans le marbre les questions que l'on se pose. C'est ma méthode, dit-il samedi dans les colonnes du quotidien. Cela étant, je pense que j'aurais dû les poser à Sébastien lui-même et pas à quatorze administrateurs. Je savais qu'il y avait un risque. Je pensais que tous les administrateurs avaient les mêmes ambitions que moi. L'un d'entre eux, ou un certain nombre d'entre eux, n'avaient certainement pas les mêmes ambitions pour le PSG…». Bazin ne dit pas autre chose, même s'il ne cache pas que le contenu même de ce courrier lui a déplu. «La forme et le fond de la lettre posaient problème. Mais aussi sa diffusion. Elle a mis sur la place publique quelque chose qui n'avait pas lieu d'y être (…) J'aurais aimé qu'on en parle tous les deux avant. Aujourd'hui, on n'en serait pas là. C'est une crise qu'on aurait pu s'épargner. Comme les quatre ou cinq crises qu'on a connues depuis trois ans…».
Bazin réfléchit à la présidence
Pour le première fois depuis son arrivée au Paris-SG, Sébastien Bazin admet qu'il pourrait être intéressé par la présidence, même s'il rappelle qu'il n'en a jamais fait une fin en soi. «Si j'en avais envie, j'aurais pris la présidence depuis longtemps. Là, j'ai envie de réfléchir». Il entend profiter des dix jours qui lui reste avant l'Assemblée générale programmée le 3 février pour définir «l'organisation dont ce club a besoin». «Ces trois premières saisons m'ont appris que président de plein exercice du PSG, c'est un travail à plein temps. Je dirais même au-delà du plein temps, explique-t-il. Aujourd'hui, je veux une stabilité. J'espère que la future organisation restera en place plusieurs années». Il en profite pour réaffirmer qu'«il n'y a pas de problème de trésorerie» au PSG et assure que cette crise de gouvernance n'aura pas de répercussions sportives. «Les répercussions, je les craignais depuis trois jours mais je ne les crains plus depuis ce matin (vendredi) et notre discussion avec les joueurs».