samedi au Stade de France en finale de la Coupe de la Ligue Paris
SG-Lens (2-1) a soulevé une vague d'indignations dimanche.
Implicitement visés par les plaintes déposées par le RC Lens, le maire
de Lens et la Ligue, les supporteurs parisiens de la tribune Boulogne
ont «condamné les propos des banderoles» et se sont «désolidarisés de ce fait isolé de quelques individus», a indiqué le porte-parole de cette tribune sulfureuse du Parc des Princes, Philippe Pereira.
Le président du PSG avait présenté en milieu de journée sur France 2 ses «excuses officielles» aux Lensois. «Cette banderole ignoble hier soir m'a personnellement gâché mon lendemain de victoire», a aussi déclaré Alain Cayzac. Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a souhaité que «la lumière soit faite sans délai sur ces agissements imbéciles afin que leurs auteurs soient sanctionnés comme il se doit». Le milieu de terrain du PSG Jérôme Rothen s'est dit opposé aux sanctions sportives et favorable à une sanction financière. «Une sanction financière pour le club, je suis d'accord, mais il ne faut pas aller au-delà, ne pas tomber dans l'exagération», a déclaré l'international. «Le
club n'y est pour rien. On ne peut pas se battre contre des gens qui
ont soit des propos racistes soit des banderoles comme celle-là», qui
«n'a rien à faire dans un stade», a-t-il ajouté. «Je trouve ça
grave que certains dirigeants ne parlent que de ça ce (dimanche) matin
au lieu d'évoquer une défaite qui a eu lieu sur le terrain», a-t-il encore dit.
Aulas : «Un problème de gestion de société »
De Valenciennes, le président de Lyon Jean-Michel Aulas a également tenu à réagir. «On
est dans un vrai problème de gestion de société et pas dans un problème
d'organisation. Je ne pense pas qu'il faille sanctionner les clubs
uniquement de cette manière-là. Il faut être plus rigoureux dans les
stades, faire de la prévention. On en fait à Lyon depuis vingt ans. Ce
n'est pas parfait mais, pour une grande ville qui est sujette à ces
problèmes-là, je pense qu'on s'en sort plutôt bien.» Bernard Laporte a, lui, condamné «les agissements inadmissibles de quelques supporters» et a demandé «la plus grande fermeté», tout en insistant sur le «dispositif d'interdiction administrative de stade encore insuffisamment appliqué en France».