brésiliens sont de plus en plus nombreux à venir goûter la vie en
France, au moins autant que les joies du championnat hexagonal. En
2008, seuls quatre clubs de Ligue 1 se passent des services dun
carioca, à savoir Caen, Marseille, Rennes et Sochaux. Les 16 autres
clubs se partagent 36 brésiliens, entre 1 et 4 chacun, soit une moyenne
de 2,25 par club…
Entre 1991 et 2008, le PSG na pas fait exception à la règle en utilisant 19 joueurs issus de lancienne colonie portugaise.
Mais si les années 80 sont restées une période assez creuse dans le
domaine qui nous intéresse, le Brésil avait déjà tenté les dirigeants
de la première décennie du jeune club parisien. A commencer par un
coéquipier de Pelé, lattaquant Carmago Joel, au palmarès
impressionnant, mais qui ne resta que quelques mois à Paris pour
seulement deux matchs, en raison de problèmes personnels. Mauvais
départ. Le second à signer fut Monteiro, 4 buts en neuf matchs, dont
lun des 3 premiers inscrits au Parc des Princes. Celui qui termina la
première période fut Abel, défenseur central international qui joua 46
matchs entre 1979 et 1981, mais qui fut également souvent victime de
blessure. Pour lanecdote, sous le nom de Braga, il entraîna
brièvement, en 2000, un autre grand club français : lOM…
Dix ans plus tard, lhistoire damour allait commencer. Bien entendu,
ce ne fut pas avec Geraldo, le défenseur jugé trop nonchalant. Ce
furent bien plutôt les heures de gloires des Ricardo, Valdo, Raï et
Leonardo.
Ricardo, tout dabord : 4 saisons au PSG, 155 matchs pour ce défenseur
impérial et modeste, champion de France en 1994, double vainqueur de la
Coupe de France en 1993 et 1995, avec cette même année, la victoire en
Coupe de la Ligue, et qui entraîna aussi le club parisien, notamment
lors du doublé Coupe de France Coupe de la Ligue en 1998.
Valdo, ensuite, qui partage avec son coéquipier le même palmarès de
joueur, laissa limage de ce petit milieu de terrain très vif,
pourvoyeur de passes décisives, lors de ses 153 rencontres jouées sous
les couleurs rouges et bleues.
Vint alors les rejoindre Souza de Oliveira Raï, capitaine emblématique
du PSG, attaquant polyvalent, opportuniste et combattif, lun des rois
du Parc des Princes avec 72 buts pour 215 matchs en 5 saisons un titre
de champion, les deux doublés des deux Coupes nationales, et bien
entendu la victoire de 1996 en C2 contre le Rapid de Vienne. Comme
Valdo, Raï est toujours resté très proche du club de la capitale et se
consacre à son association « Gol de Letra » en faveur des enfants
défavorisés.
Le quatrième mousquetaire de cette grande époque, même sils nont
jamais évolué tous les quatre ensemble, fut Leonardo, ce passeur
magique, qui na rien remporté en une saison et 48 matchs avec le PSG,
si ce nest une admiration sans faille des supporters.
Entre 1998 et 2001, Paris na pas fait que des bons choix dans ses
recrutements brésiliens, ou a été trompé « sur la marchandise ».
Ainsi Edmilson, qui devait être le successeur de Leonardo, na tenu
quun an et 18 matchs sans jamais être à la hauteur de sa mission.
Adailton, ensuite, le petit attaquant prometteur, eut à souffrir de la
concurrence et de ses blessures à répétitions : 24 petites rencontres
en une saison, et retour à la casa italia. Cesar, encore, lui aussi
engagé pour être un successeur, celui de Ricardo, na jamais rien
démontré sous les couleurs parisiennes et ne les a portées quà 12
reprises en un an. Vampeta, enfin, très bon presque partout sauf à
Paris, où il ne joua quasiment pas puisquil en repartit peu de temps
après son arrivée.
Dans les années qui suivirent, les brésiliens de Paris connurent des
fortunes diverses, de Christian et ses 28 buts en deux saisons mais qui
quitta le club sans être vraiment devenu lidole du Parc, à Andre Luiz,
souvent blessé ou à la peine et qui nest pas allé au terme de son
contrat, en passant par les deux ex-stéphanois Alex, qui joua peu et
marqua encore moins, et Aloisio, qui sur deux saisons ne retrouva
jamais son efficacité stéphanoise, jusquà Reinaldo, auteur de 15 buts
en 78 matchs.
Et puis il y eut le phénomène Ronaldinho, capable du meilleur comme du
plus banal, la dernière star brésilienne en date du PSG : 2 saisons, 78
matchs, 25 buts, une vie extra-sportive réputée animée, des conflits
parfois ouverts avec son entraîneur Luis Fernandez, mais un artiste,
ballon au pied, qui a su enthousiasmer le Parc des Princes des grands
jours.
Depuis, Paulo Cesar a joué en pointillé avec des prêts, à différents
postes, avec plus ou moins de réussite avant de partir pour Toulouse,
et Cearà est venu au début de la saison actuelle au poste de latéral
droit ; chacun connaît la suite, ses judicieuses inspirations côtoyant
des ratés monumentaux.
Enfin, pour clore le chapitre actuel, deux nouveaux brésiliens viennent
de rejoindre le PSG, Souza, milieu offensif droit expérimenté qui a
joué son premier match contre Le Mans, et Everton, jeune attaquant qui
fera peut-être ses premières armes contre lOM.
Lavenir dira si, avec un joueur brésilien dans chaque ligne, le PSG
retrouvera la place qui était la sienne aux grandes heures des années
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