Trois jours après son succès à domicile face à Lens (3-0) en Championnat, le Paris-SG a validé son billet pour les demi-finales de la Coupe de la Ligue aux dépens de Valenciennes sur un nouveau score fleuve (4-0). S'il savoure cette qualification, Zoumana Camara ne souhaite pas non plus tomber dans l'euphorie. «C'est bien d'être en demies, c'est bien de relever la tête en Championnat, mais ce n'est pas le moment de lâcher», rappelle-t-il. Echanges.
«Zoumana Camara, ce soir, il y a eu de la magie au Parc des princes ?
C'est vrai. áa prouve que dans le football, tout va très vite. Si on nous avait dit après l'expulsion de Mario (Yepes) qu'on gagnerait 4 à 0, on ne l'aurait pas cru. L'important, c'est d'avoir su rester solide, de ne pas avoir encaissé de but jusqu'à la mi-temps. áa nous a permis de repartir en deuxième période avec deux bonnes lignes de quatre et Amara (Diané) tout seul en pointe. On savait qu'avec sa vitesse on pourrait le trouver dans le dos de la défense. áa a été le cas avec ce deuxième but qui nous a libéré.
Ce match, vous l'auriez gagné en 2007 ?
C'est difficile à dire, mais, avec la malchance qu'on a eue l'année dernière, peut-être, effectivement, qu'on aurait pu le perdre… Par rapport au déroulement du match, c'est une énorme joie, même si elle va retomber très vite puisqu'on n'est qu'en demies. Dans les Coupes, on ne se rappelle jamais du demi-finaliste. L'important, c'est de soulever le trophée.
Pensez-vous enfin tenir votre match référence ?
Non, c'était avant tout un match où il fallait se qualifier. Après, il y a évidemment des choses positives à retenir, comme le fait de ne pas s'être désuni, même réduit à dix. Toutes les victoires nous rendent plus forts, mais celle-là un peu plus parce qu'elle a été acquise dans la douleur. C'est aussi un deuxième succès d'affilée à domicile, devant notre public, avec pas mal de buts. C'est encouragent pour la suite.
Vous semblez rester très prudent pour la suite ?
Tout à fait. Lorsque ça n'allait pas très bien, ce n'était pas catastrophique. Il n'y a pas de raison pour que lorsque ça va un peu mieux, cela soit formidable ou génial. Il faut simplement continuer notre marche en avant. Alors oui, c'est bien d'être en demies, c'est bien de relever la tête en Championnat, mais ce n'est pas le moment de lâcher. Il faut continuer comme ça si on veut s'en sortir.
Le Stade de France se rapproche tout de même ?
Oui, mais on a le temps de voir venir. Pour l'instant, on est déjà projeté sur le match de samedi à Lorient. Il va arriver très vite… En tout cas, maintenant qu'on gagne à domicile, ça sera important de confirmer à l'extérieur pour ne pas gâcher. Le mois de janvier sera très important. Il va falloir faire attention à bien récupérer.
A quoi attribuez-vous cette nouvelle dynamique ?
La coupure nous a fait du bien, surtout qu'on restait sur une victoire à Saint-Etienne (1-0) avant les fêtes. áa nous a permis de passer une semaine assez tranquille en famille et de revenir avec beaucoup d'envie. Je le répète, mais ça serait vraiment dommage de se relâcher et de tout gâcher maintenant alors qu'on est loin du compte.
Un mot sur la performance d'Amara Diané ?
On connaît ses qualités. C'est un joueur qui va très vite, qui permute. Quand il est bien dans sa tête, quand il a des jambes comme ce soir, il fait mal. Ce soir, c'est la victoire d'un collectif. Mais c'est vrai que sur les deux derniers matches, il est décisif. J'espère qu'il va continuer à l'être.
Quand vous regardez vos deux dernières prestations, pensez-vous que le Paris-SG ait besoin de recruter lors du mercato ?
Nous, joueurs, on reste à notre place. C'est au staff technique et au Président de prendre les décisions. On a fait une première partie de saison où on a connu quelques défaillances. On ne peut pas tout gommer en deux rencontres. Même si ce soir on a remporté une belle victoire, ça ne veut pas dire que tout ira mieux.»