Zoumana Camara, que vous inspire cette victoire face à lAJ Auxerre (3-1) ?On est soulagés. Dès lentame du match, on a su faire le nécessaire pour prendre les choses en main. Cela nous a évité de douter. Cest bien. Rien nest encore acquis mais cest globalement positif après notre dernière défaite à Caen (3-0) où tout était allé de travers. On nest pas encore fixés sur notre sort mais cest un premier pas.
Comment aviez-vous préparé cette rencontre ?On a un pied en Ligue 2. Tout le monde nous y voit déjà et à juste titre vu notre prestation à Caen. Ce nest pas une situation facile. Mais ces critiques sont en partie justifiées. Avec les événements de la semaine, on s'est mis dans une bulle au Parc (ndlr : les entraînements se sont passées à huis-clos). On s'est préparés comme il fallait en essayant de faire abstraction de tout ce qui se disait. On savait qu'on était dans l'obligation de gagner. La victoire est un soulagement. On n'est pas encore morts, ce n'est pas fini. Et il faut continuer sur cette voie. Ce soir (ndlr : samedi), tout est bon à prendre : les trois points, les trois buts marqués, le fait de s'être créé beaucoup d'occasions¦ C'est bon pour le moral et la confiance. áa va nous permettre de bien préparer notre déplacement à Toulouse la semaine prochaine.
Avez-vous été marqué par ces critiques et tout ce qui sest passé durant la semaine ?On ne peut pas faire comme si tout allait bien. Cest pesant. A Paris, on fait toujours la Une. Que ce soit en bien ou en mal. áa fait vendre. Mais on a apporté notre réponse sur le terrain. Cétait ce quil y avait de mieux à faire. Cest toujours le terrain qui parle à la fin.
Quel a été limpact du discours de Michel Moulin dans votre prestation ?
Il est difficile de parler d'un effet Michel Moulin. Il a amené un nouveau discours. Il a pris quelques joueurs individuellement. áa ne peut être que positif. áa ne peut que nous aider mais ce n'est pas un magicien. Son apport est plus moral que technique. Au final, on a beau faire tous les discours et les réunions que l'on veut, c'est le terrain qui parle. áa dépend surtout de nous et de nos performances sur le terrain.
Est-ce que Paul Le Guen a changé son fusil dépaule durant la semaine ?Le coach a durci le ton mais ce n'est pas nouveau. Il est exigeant avec nous parce quil sait de quoi on est capables.
Mais est-ce que son discours passe toujours ?
Oui, on ne peut pas juger quelqu'un sur sa nature ou l'impression qu'il dégage quand il parle à la presse. Il est motivé, il aime ce club. Il a toujours envie de réussir, de se battre pour sauver le PSG. Cest une saison difficile mais on va tous saccrocher jusquau bout.
Où en êtes-vous moralement ?Le moral est encore fragile, c'est normal. Toutes les équipes avec qui on se bat ne dégagent pas non plus beaucoup de sérénité. Aujourd'hui, pour tous les matchs, on a l'impression que ce sont les plus importants de notre carrière. Et ce sera le cas du prochain à Toulouse.