loin d'avoir assuré l'essentiel dans une saison plombée par la menace
d'une relégation, mais l'élan va peut-être apporter ce petit plus dont
Paris aura besoin face à Strasbourg.
Après le match nul (1-1) face à Valenciennes le 15 mars au Parc des Princes en championnat, qui précédait le déplacement à Lyon, le constat était terrible. Les joueurs parisiens avaient semblé accuser le coup, soudains conscients de leurs manques, de leurs faiblesses et surtout de leur impuissance. Il fallait gagner avant de partir à Lyon, mais ils s'en étaient révélés incapables. C'est surtout l'état d'esprit avec lequel ils étaient partis à Gerland qui avait révélé l'auto-flagellation d'une équipe qui ne semblait pas croire en ses chances. Lors de la finale de la Coupe de la Ligue, malgré l'enjeu, et surtout malgré le traumatisme qu'aurait engendré une défaite, ces mêmes joueurs ont su élever leur niveau de jeu, se hisser à la hauteur de l'événement. Les joueurs ont peut-être compris qu'ils avaient les armes pour la suite.
. Le championnat dans les têtes
Tous avaient insisté avant cette finale de la Coupe de la Ligue sur l'importance sur le plan mental qu'une victoire revêtait pour les deux équipes engluées dans la lutte pour le maintien, une bataille bien plus stressante qu'une finale. Paris a donc démontré qu'il avait encore des ressources psychologiques. Mais Paris a démontré aussi cette saison que la constance n'était pas son fort, qu'une victoire n'en n'appelait pas forcément une autre. Dans l'euphorie de la victoire, Jérôme Rothen, micro en mains, l'a promis aux supporteurs parisiens: "Je vous le promets, on n'ira pas en L2. On va se battre tous ensemble". La sobriété avec laquelle les Parisiens ont décidé de célébrer leur victoire, leurs déclarations, peuvent laisser penser que les joueurs vont tout faire pour éviter la décompression. Par exemple Pauleta, expliquant que malgré la victoire, il avait "la tête au championnat". Il le faudra puisque Paris va jouer contre Strasbourg dans le peau d'un 19e de L1, à deux points du premier non relégable.
. Le Guen rassuré
L'entraîneur parisien Paul Le Guen n'arborait pas un sourire débordant en conférence de presse après la rencontre. Mais ce succès l'a sans doute rassuré, toutes proportions gardées, non seulement sur la capacité de ses joueurs à produire un jeu de qualité – ce qui fut très loin d'être le cas toute la saison – mais aussi, et surtout, sur leur état d'esprit. Le Guen, qui n'est pas un grand expansif, n'a jamais fait part de ses doutes quant à la capacité de ses joueurs à assurer le maintien. Ses convictions sur ses joueurs n'ont pas changé en un seul match, mais cette victoire lui permet de préparer la réception de Strasbourg dans les meilleures conditions.
. Un climat peut-être plus serein
Si l'on fait abstraction de l'épisode de la banderole injurieuse envers les habitants du nord de la France déployée samedi lors de la finale de la Coupe de la Ligue, les supporteurs parisiens ont jusqu'ici fait montre de retenue, malgré le contexte compliqué en championnat. La fin de championnat s'annonçant crispée juqu'au bout, chaque défaite est sujette au déclenchement de débordements qui ajouteraient encore un peu plus de pression à une équipe qui n'en a pas besoin. Avec ce trophée en poche, même s'il est évident que seul le maintien doit compter, on peut penser que les supporteurs parisiens seront un peu plus cléments avec leur équipe, et prêts à les soutenir jusqu'au bout.