CET ðTð, Marcos Venancio De Albuquerque avait lallure dun survivant. Contrairement à Everton et Souza, ses compatriotes débarqués en France lors du mercato dhiver, le latéral droit avait été confirmé dans leffectif parisien au bout dune saison inégale, durant laquelle il sest imposé sans convaincre complètement. En tout cas, à lextérieur du club : « On avait moins de doutes que vous », a froidement tranché, hier, Paul Le Guen à propos de son défenseur.
De fait, Ceara na pas simplement été confirmé. Il fait partie de ces quelques joueurs qui nont pas de suppléant éventuel au sein de leffectif. Le Brésilien na pas besoin de la concurrence pour progresser. Son aiguillon, cest Dieu. « Tout ce que je fais en tant que footballeur, cest pour remercier Dieu, mon club, mes entraîneurs », rappelle t-il. Pour le premier, on ne sait pas.
Mais le PSG et Paul Le Guen ne se plaignent pas vraiment. Depuis le début de saison, Ceara enchaîne les prestations de qualité. Pas dénorme bourde, comme lan dernier contre Caen.
Converti à la foi évangélique
Mais, surtout, une régularité nouvelle : « Oui, je suis meilleur. La première année, il y a toujours une période dadaptation. Arriver ici, pour un Brésilien, cest un changement profond. Ici, cest une autre langue, une autre culture, un autre jeu. Je pense malgré tout avoir réussi une bonne première saison. En plus, jétais arrivé sans préparation, après avoir été arrêté deux mois pour un problème de hernie inguinale. Et puis, au Brésil, on marque moins son adversaire de près, comme ici. Jai compris quil fallait changer des choses. Aujourdhui, je me sens mieux physiquement, je suis plus présent dans les duels. »
Tous les supporters parisiens ont noté la mue. Ceara est devenu un défenseur complet. Il est, avec Camara et Hoarau, lun des trois joueurs de champ parisien à avoir été systématiquement titularisé en L1. Finalement, on ne devrait pas sen étonner : Ceara a quand même été champion du monde des clubs en 2006 avec lInternacional Porto Alegre, et il est un démenti permanent aux clichés quon colle à ses compatriotes. Contrairement à Ronaldinho par exemple, il ne risque pas de profiter de labsence de mise au vert des Parisiens pour se perdre dans la nuit parisienne. Hier, en début de soirée, il a quitté le Camp des Loges en compagnie du pasteur qui la converti à la foi évangélique (il réside chez lui pendant une quinzaine de jours). « Dieu est une priorité dans ma vie, il me rend meilleur », dit Ceara, qui ne parlait pas seulement de ballon.