Marcos Venâncio de Albuquerque. áa ne vous dit rien ? Et pourtant, il est l'un des Brésiliens les plus réguliers à être passé par le PSG ces dernières années. Certes, il n'a ni la classe de Raï ou la folie de Ronaldinho. Encore moins le talent de Valdo, les fulgurances de Leonardo ou la force tranquille de Ricardo. Mais Marcos Venâncio de Albuquerque a quand même réussi l'exploit de ne pas tomber dans la liste des grands couacs auriverde du club de la Capitale. Car si on parle peu de lui, Ceara, qui porte le nom d'un Etat du Nord du Brésil dont il est originaire, laissera quand même une meilleure image que les Everton, Souza ou autres Emerson et Geraldao. Même si certains diront qu'il aurait été difficile de faire pire¦
Arrivé en 2007 par la petite porte parisienne, Ceara a pourtant bien failli être rangé aux oubliettes. Une mémorable boulette face à Caen aurait pu l'offrir rapidement à la vindicte populaire. Un mauvais dribble devant Florentin, un but casquette, une défaite¦ Ce jour-là, beaucoup au PSG l'auraient remis dans l'avion. Pas Paul Le Guen, habituellement peu disert mais qui avait tenu à soutenir publiquement son joueur : « C'est un très bon joueur. S'il y a quelqu'un qui fait ce qu'il faut pour s'affirmer, c'est Ceara. J'aimerais qu'il soit un exemple dans le travail. Je le soutiens, c'est très clair. » Dans la foulée, le défenseur latéral a réussi à se remettre en selle, poussant définitivement Bernard Mendy vers la sortie. Trente matchs de L1 la saison dernière, l'intégralité des 720 minutes de championnat disputées jusque-là par son club : Ceara est sans doute le moins bling-bling des Brésiliens de l'histoire du club. Mais il fait son travail, faisant taire ceux qui le surnommaient « Sert à rien ».
Alors oui, Ceara n'est pas encore aussi spectaculaire qu'un Cafu ou qu'un Roberto Carlos, ces défenseurs latéraux brésiliens capables de défendre et d'attaquer. Bon techniquement, capable de dédoubler, le latéral a pour le moment dû s'adapter au contexte parisien qui n'amène pas les deux latéraux à chercher à attaquer à tout va. Devant les soucis du PSG depuis son arrivée, la tâche allouée au Brésilien est avant tout d'ordre défensif. Il fait donc ce qu'on lui demande. Plutôt bien mais sans éclat. Mais Ceara n'est pas du genre à se mettre en avant et encore moins à se plaindre. Cet Evangéliste convaincu qui, enfant, a dû travailler dans les champs pour nourrir sa famille au lieu d'aller à l'école, n'a qu'une idée en tête : faire son travail le plus proprement possible afin de mériter la chance qu'il lui a été donnée de quitter la misère de Crato ou plus tard d'Osasco. Sa vie mériterait un bouquin. Mais lui préfère la discrétion et écrit son histoire sur le terrain. Le PSG ne s'en plaint pas.